Après avoir offert à l'Arabie saoudite les îles de Sanafir et de Tiran, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a autorisé les ressortissants saoudiens à s'approprier des terres en Egypte.
Selon la chaîne de télévision Rusiya al-Yaum (RT Arabic), le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, dans une démarche sans précédent, a ordonné qu'on traite les "citoyens saoudiens" comme des "citoyens égyptiens" à part entière en ce qui concerne la propriété des terres.
L'ordre concerne surtout la possession de deux parcelles de terre dans la province d'al-Jizah, que le Saoudien Hamoud Ben Mohammad al-Saleh a acheté à un citoyen égyptien.
L'affaire a fait beaucoup de bruit en Egypte ; les protestataires disent que l'ordre du président contredit la Constitution, qui ne permet pas que des terres agricoles et des terrains désertiques soient possédés par des non-Egyptiens.
Pourtant, une source judiciaire égyptienne dit que le décret présidentiel est conforme à l'article 1 de la loi de l'année 1988, loi qui, selon cette source, permet aux ressortissants étrangers de bénéficier du même traitement que les Egyptiens en ce qui concerne la possession de terres sur ce territoire.
Nombre d'activistes civiques ont aussitôt critiqué la décision d'al-Sissi, qui est intervenue alors que l'Egypte est toujours sous le choc de l'affaire des îles de Sanafir et de Tiran.