Le nouveau scénario saoudien au Liban risque de se reproduire cette fois en Egypte. A la surprise générale, l'Arabie saoudite vient d'annoncer ne pas avoir l'intention d'investir dans l'économie égyptienne.
Messr Al Youm, qui rapporte cette information, tente dans son analyse d'ôter tout caractère "politique" à cette affaire et à la mettre en lien exclusif avec la "crise économique qui frappe de plein fouet le royaume saoudien". Mais d'autres sources médiatiques avancent une autre version des faits : le refus de Riyad d'investir dans l'économie syrienne renvoie à la position égyptienne en Syrie. Le Caire s'est opposé à toute intervention militaire en Syrie.
L'Arabie saoudite entend faire passer un message clair aux Egyptiens : Riyad est prêt à geler toute aide à destination du Caire comme il vient de le faire au Liban (en refusant d'honorer sa promesse d'aide de 3 milliards de dollars à l'armée libanaise : NDLR).
"L'Arabie saoudite a promis de lancer de nombreux projets en Egypte : ses aides potentielles devraient toucher le secteur de la reconstruction, du tourisme, de l'énergie et du pétrole. Les Saoudiens viennent par ailleurs de rejeter la demande égyptienne pour lancer des projets communs. les hommes d'affaire les plus riches du royaume refusent eux aussi d'investir en Egypte sous prétexte que le pays n'est pas stable."
Le journal évoque le cas des investisseurs saoudiens qui ont décidé de retirer leurs capitaux de l'Egypte pour différentes raisons. "Ces raisons sont peut-être d'apparence économique mais vont tous dans une même direction : le refus du Caire de s'aligner politiquement sur Riyad", lit -on dans les colonnes du journal.
