L’AFP a informé cette nuit, mardi, 24 mai 2016, de l’ouverture à Paris du bureau de représentation des Kurdes de Syrie.
Les Kurdes de Syrie qui ont unilatéralement proclamé en mars la création d’une entité "fédérale démocratique" dans les zones qu'ils contrôlent dans le nord du pays, ont ouvert hier lundi un « bureau de représentation » à Paris qui ne leur reconnaît néanmoins pas de statut officiel.
L’inauguration a été faite en plein centre-ville, dans des locaux prêtés par un homme d’affaires français, Bruno Ledoux.
Le représentant du parti de l’Union démocratique en France, Khaled Issa, s’est dit heureux de ce « symbole très fort » que constitue le « Bureau de représentation du Rojava », le nom donné au Kurdistan syrien.
Plusieurs personnalités comme l’ex-ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner et Bernard-Henri Levy étaient venues fêter l’ouverture de cette représentation.
Le chef de la diplomatie française qui avait officiellement annoncé qu’il ne reconnaissait que le groupe connu sous le nom de la « Coalition nationale syrienne » pour seul représentant légitime des opposants syriens, vient de déclarer aussi dans un communiqué qu’il ne reconnaîtrait pas le Bureau de représentation des Kurdes à Paris.
Il y a quelques mois, ces derniers avaient mis en place un bureau de représentation à Moscou, sans oublier qu’ils en disposent également, en Allemagne, en Suède et en République tchèque.
Les responsables kurdes déclarent que leur but est d’obtenir une reconnaissance internationale dans les pays occidentaux et de pouvoir procéder ainsi à des échanges d’ordre politique.
Rappelons que le 17 mars dernier, les Kurdes de Syrie qui occupent près de 400 kilomètres des régions à la frontière syro-turque, ont proclamé unilatéralement une entité "fédérale" ; ce qui a engendré l’opposition du gouvernement syrien et de la plupart des autres Etats.
Avec Le Soir