Selon la chaîne arabophone iranienne Al Alam qui se réfèrent aux sites émiratis, l’organisation takfiriste d’Al-Qaïda, Ansar Charia, a menacé de se venger des Emirats après le revers qu’elle a subi dans la ville stratégique de Moukalla, au sud-est du Yémen.
La milice se réclame de Riyad et a bénéficié jusqu'ici du soutien saoudien dans ses combats contre Ansarallah.
Dans un communiqué, rapporté par les médias émiratis dont Arabi21, Ansar Charia a indiqué qu’ « un an après son entrée à cette ville, elle a mis en place des projets et offert des services à la ville. Cependant, la coalition, dont à sa tête les Emirats, s'est précipitée pour envahir Moukalla et en repousser avec Al-Qaïda ».
Al Qaïda a menacé de riposte les Emirats sans fournir les détails sur la nature de cette « vengeance », évoquant un retrait tactique de la ville.
Peu auparavant, un haut officier yéménite a révélé que les milices du président yéménite démissionnaire Abed Rabbo Mansour Hadi ont détenu près de 250 membres d’Al-Qaïda, depuis la prise de contrôle de Moukalla par les forces émiraties. Ces dernières font partie de la coalition saoudo-US qui est intervenu militairement contre le Yémen depuis mars 2015.
Bien que le Pentagone ait fait état d’un rôle principal des Etats-Unis dans cette offensive. Les médias publics émiratis avaient célébré « la victoire » contre Al-Qaïda, évoquant une offensive émiratie à Moukalla.
Les sites de l’opposition aux Emirats ont critiqué l’intervention de leurs pays au Yémen. « Une implication émiratie dans la guerre contre Al-Qaïda met en danger les Emirats », ont-ils prévenu.
Ces sites ne sont pas allés toutefois jusqu'à évoquer le rôle de tireur de ficelles que joue Riyad dans toute cette affaire : de très fortes divergences opposent les Emirats à l'Arabie saoudite au sein de la coalition.