Les ambassadeurs des 28 Etats membres de l'UE tiennent une réunion le 23 Mars, au cours de laquelle ils ont convenu de travailler ensemble avec Omar al-Bashir pour arrêter le flux des réfugiés, affirme le journal allemand Spiegel.
L'accord prévoit l'octroie d'une somme de 40 millions d'euros aux huit pays africains dont le Soudan pour qu'ils sécurisent leurs frontières.
Les documents classifiés et obtenus par Spiegel indiquent que l'Europe aurait également fourni au gouvernement de Khartoum des caméras, des scanners et des serveurs pour l'enregistrement des réfugiés.
Dans le cadre du projet, que diligente essentiellement l'Allemagne, le Soudan va empêcher le départ des réfugiés en construisant des camps et des salles de détention au Soudan.
Selon les autorités soudanaises, des responsables allemands multiplient des visites au Soudan pour discuter de la construction des camps surtout que le Soudan, le troisième plus grand pays d'Afrique, se trouve sur le carrefour vers l'Europe et son territoire est essentiellement emprunté par les réfugiés venus d’Érythrée, de Somalie, de République démocratique du Congo et de République centrafricaine.
La coopération avec le Soudan pour arrêter les réfugiés est toutefois remise en question au sein de l'UE depuis que le gouvernement soudanais est accusé de travailler avec des réseaux criminels impliqués dans le trafic des réfugiés. Selon un rapport publié par les groupes de défense des droits de l'homme, la police soudanaise et les militaires vendent des réfugiés à des passeurs.