Deux banques libanaises ont mis en vigueur les sanctions financières contre le Hezbollah en bloquant les comptes de deux députés libanais.
Selon la chaîne locale LBCI, deux banques libanaises ont clôturé les comptes de deux députés du bloc parlementaire du Hezbollah. Un troisième compte, appartenant à la fille d'un ancien membre du bloc, a également été clôturé.
Le bloc de la Fidélité à la résistance (BFR), regroupant 14 députés liés au Hezbollah, a accusé hier dans un communiqué la Banque du Liban (BDL) de contribuer à attiser la guerre d'élimination lancée par les États-Unis contre le Hezbollah, en référence aux deux circulaires (n° 317 et n°420 ) émises le 3 mai par la BDL visant à définir les modalités d'application par les banques des sanctions américaines contre le Hezbollah et ses soutiens financiers.
Suite à l'adoption du Hezbollah International Financing Prevention Act of 2015, par le Congrès américain le 16 décembre dernier, qui étend les sanctions contre le Hezbollah, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers du département du Trésor américain a publié, le 15 avril, ses premières modalités d'application, dont une liste de 99 noms de personnes physiques ou morales faisant l'objet de sanctions.
« La loi américaine dont les banques libanaises se sont engagées à appliquer l'ensemble des dispositions est une loi totalement inadmissible. Elle concourt à une guerre d'élimination interne que la BDL et certaines banques commerciales contribuent à attiser », dénoncent les députés du BFR, dans une déclaration d'une virulence inédite.
Sur la même longueur d’onde que les Etats-Unis, le 28 avril dernier le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, a émis une circulaire visant à définir les modalités d’interagir avec la loi américaine sanctionnant le Hezbollah.