L'état d'urgence a été décrété samedi à Bagdad par le gouvernement irakien, après que des manifestants sadristes ont investi le Parlement et attaqué certains députés.
Des dizaines de milliers de partisans de Muqtada al-Sadr ont manifesté samedi contre la composition du cabinet du Premier ministre Haïdar al-Abadi. Ils se sont réunis samedi après-midi devant l'entrée de la «zone verte» de la capitale, une zone hautement sécurisée où se situent des ministères, des institutions gouvernementales, le parlement et des ambassades.des milliers de manifestants sont entré dans cette zone et de nombreux protestataires ont investi le Parlement.
Samedi, le Premier ministre Haïdar al-Abadi devait présenter pour la troisième fois la composition de son cabinet au Parlement, mais le boycott de la session parlementaire par des députés sadristes a reportée la session à mardi.
Muqtada al- Sadr a également déclaré, dans son discours, qu'il ne permettrait pas la formation d'un gouvernement composé de membres des partis politiques et de technocrates, et ne donnerait son accord qu'à un cabinet composé uniquement de "technocrates". Suite aux événements de samedi, l'ONU a publié un communiqué pour démentir la fermeture de ses bureaux à Bagdad.