« Pour Ankara le déploiement des observateurs internationaux sur les frontières turco-syriennes ne s’avère pas indispensable », c’est ce qu’a affirmé Umit Yardim, l’ambassadeur de la Turquie en poste à Moscou.
Umit Yardim qui a participé mercredi à Moscou dans une conférence de presse a déclaré : « Ce sujet ne se trouve pas à l’ordre du jour d’Ankara et nous le jugeons non-nécessaire ».
La Russie s’est dite à plusieurs reprises inquiète de l'infiltration en Syrie des terroristes armés depuis le territoire turc. Moscou a appelé à adopter des mesures immédiates pour boucler les régions frontalières d’où les terroristes pénètrent en Syrie.
Selon le vice-ministre syrien de la Défense, le général Mahmoud Chawa, l’Arabie et certains de ses alliés contribuent toujours à l'envoi de terroristes vers la Syrie.
« Les terroristes pénètrent plutôt par les frontières turques. Le trafic d’armes et des équipements militaires se fait toujours par les frontières jordaniennes », a-t-il fait savoir.
La grande majorité des terroristes sont soutenus par des pays de la région notamment l’Arabie saoudite, a-t-il ajouté jeudi au cours d’une conférence consacrée à la sécurité à Moscou.
Il est à noter que le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU, Vitali Tchourkine, avait appelé à la fermeture des frontières turco-syriennes pour contenir le trafic de brut, d’armes et la circulation des terrorismes depuis le territoire turc.
Sur ce fond, l’ambassadeur russe à l’ONU a proposé le déploiement des observateurs internationaux sur les frontières turco-syriennes.