La Cour suprême Israélienne a décidé de sceller les documents détaillants d'exportations d’armes d’Israël vers le Rwanda pendant la guerre civile qui engendra le génocide du pays dans les années 1990.
En 2014, les avocats en droits de l’homme Eitay Mack et Yair Auron ont soumis une demande d’accès à l’information au ministère de la Guerre d’Israël pour découvrir la nature exacte de ses exportations d’armes entre 1990 et 1995
Environ 800 000 Rwandais ont perdu la vie du 7 avril 1994 à juillet 1994 selon les chiffres de l'ONU.
Les armes utilisées dans ce génocide incluraient des minutions de fabrication israélienne, des fusils et des grenades exportés par Israël. Mais les informations plus détaillés doivent être scellés dans un document comme l'a décidé la Cour suprême Israélienne.
La requête initiale de M. Auron et M. Mack stipulait :
« Selon divers rapports en Israël et étrangers, les exportations d’armes au Rwanda ont ostensiblement violé le droit international, au moins pendant la période de l’embargo sur les armes, imposé par le Conseil de sécurité des Nations unies. »
La demande a été rejetée par le ministère de la Guerre du régime israélien et plus tard par le tribunal de district de Tel-Aviv, qui a avancé l’argument selon lequel la divulgation de renseignements porterait atteinte à la sécurité de ce régule et de ses relations internationales.
Or, le deux avocats sont d'avis que les ministères de la Guerre et des Affaires étrangères d'Israël, comme le reste de la planète, "savaient très bien ce qui se passait au Rwanda"; ils regrettent alors que le gouvernement « continue d’imposer à l’opinion publique israélienne un déni de l’implication israélienne dans ce génocide. »