Jean Marc Ayrault rappelle que la France n'a pas l'intention d'intervenir sur le sol libyen.
Selon l’agence de presse iranienne ANA citant l’AFP, le ministre français des Affaires étrangères, Jean Marc Ayrault a déclaré : « Concernant une éventuelle attaque aérienne en Libye ou encore l’envoi de troupes au sol libyen, je dois vous dire qu’il n’y a pas là d’options que l’on envisagerait. »
Pour maintenir le gouvernement de Fayez al-Sarraj, le Premier ministre du gouvernement d’union nationale en Libye, Jean Marc Ayrault a confirmé : « Si ce dernier évoque le sujet des aides internationales, alors nous l’examinerons aussi ; mais, il s’agit là d’un point sur lequel ils doivent décider eux-mêmes. »
Le gouvernement d'union nationale a été créé en vertu d'un accord signé en décembre 2015 au Maroc et parrainé par l'ONU. Il est censé mettre fin au conflit qui oppose deux "gouvernements" rivaux siégeant l'un à Tripoli et l'autre à Tobrouk dans l'est.
Ayrault a ajouté : « Les locaux de l’ambassade de France en Libye sont actuellement vides ; le personnel de l’ambassade ayant été obligé de quitter la Libye pour des raisons sécuritaires. Il est donc urgent que des bases adaptées pour ce travail soient mises en place en Libye. »
Le ministre français des AE n’a pas précisé à quelle date l’ambassade rouvrirait mais a simplement dit que les locaux étaient vides et que des travaux préparatoires devaient y être faits.
L’ambassade de France en Libye est fermée depuis juillet 2014.
Jean Marc Ayrault avait pourtant déclaré vendredi, 1er avril dans Ouest-France : « La communauté internationale doit se tenir prête à aider le nouveau gouvernement d'union nationale en Libye si celui-ci le demande, y compris militairement ...
La Libye est un sujet de préoccupation partagé par tous les pays de la région et bien au-delà. Le chaos qui y règne aujourd’hui favorise le développement rapide du terrorisme. C’est une menace directe pour la région et pour l’Europe. Daech recule en Syrie et en Irak, mais progresse sur le terrain en Libye...Il faut se préparer à répondre présent si le gouvernement d’union nationale de Sarraj demande de l’aide, y compris sur le plan militaire. »
Le ministre français des Affaires étrangères avait néanmoins ajouté dans cet entretien donné à Ouest-France : « Il faut éviter de répéter les erreurs du passé et ne pas oublier ce qui s’est produit en Irak. La responsabilité de l’intervention américaine sous George W. Bush est dramatique. Cela a bouleversé la région et fait naître l’extrémisme et Daech. Tous ceux qui réfléchissent à des solutions, aussi bien en Syrie qu’en Libye, savent qu’il ne faut pas refaire ces erreurs".