Le « gouvernement » rebelle de Tripoli, dirigé par Khalifa Ghweil, a annoncé sa décision de céder le pouvoir afin de permettre au gouvernement d’union nationale du Premier ministre Fayez Al-Sarraj de renforcer son autorité.
Le « gouvernement » rebelle de Tripoli qui contrôlait la capitale libyenne depuis août 2014 avec le soutien des miliciens de Fajr Libya, avait étendu son autorité sur la plupart des régions occidentales du pays. Dans un communiqué publié le 5 avril, le « gouvernement » rebelle de Tripoli avait annoncé la fin de toutes ses activités administratives, exécutives et législatives pour « mettre fin à l’effusion de sang et éviter la partition de la nation ».
Cette décision du « gouvernement » rebelle de Khalifa Ghweil, qui renforce la position du nouveau gouvernement d’union nationale, a été prise après les déclarations de l’émissaire spécial de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler, qui avait annoncé la détermination de l’ONU à soutenir par tous ses moyens le gouvernement d’union nationale de Fayez Al-Sarraj. L’émissaire onusien avait demandé à tous les groupes de céder le pouvoir aux autorités du gouvernement d’union nationale « immédiatement » et de manière « pacifique ».
L'émissaire spécial de l'ONU et chef de la mission d'appui des Nations unies en Libye, Martin Kobler, s'était vu interdire le 24 mars de se rendre à Tripoli par le gouvernement autoproclamé établi dans la capitale. Son récent voyage à Tripoli est un signe que la capitale est désormais contrôlée par le gouvernement d’union nationale soutenu par la communauté internationale.
Pour renforcer la position du gouvernement d’union nationale de Fayez Al-Sarraj, plusieurs pays arabes et occidentaux ont annoncé qu’ils rouvriront leurs ambassades à Tripoli. La Tunisie et la Turquie ont déjà rouvert leurs ambassades dans la capitale libyenne.