Lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre saoudien des Affaires étrangère, à Manama, le secrétaire d’Etat américain s’est attardé sur les coopérations "militaires" de l’Otan avec le Conseil de Coopération du golfe Persique.
« A l’approche d’un sommet réunissant Barack Obama et les dirigeants des émirats du Golfe (persique), nous examinons l’essor des coopérations sécuritaires du Conseil de coopération avec la Coalition de l’Otan », a déclaré le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, qui s’est rendu à Manama, capitale bahreïnie, afin de rendre le terrain propice à l’organisation d’un sommet entre Barack Obama et les dirigeants des émirats arabes du golfe Persique.
Le Sommet de Riyad se tiendra un an après celui de Camp David où Barack Obama avait promis aux pays arabes de renforcer les coopérations militaires des Etats-Unis avec les émirats arabes, suite à la signature d’un accord nucléaire avec l’Iran.
A l’issue du Sommet de Camp David, les Etats-Unis et les pays membres du Conseil de coopération du golfe Persique, CCGP, ont mis sur pied des groupes de travail qui ont organisé, en 2015, des rencontres régulières afin de discuter d’un éventail de sujets liés à l’essor des coopérations militaires de part et d’autre y compris le développement des systèmes balistiques, la sécurité cybernétique et maritime, la lutte antiterroriste, la disponibilité maritime et la vente des équipements militaires.
La bilan de ces rencontres ont été plutôt maigre en termes de lutte anti terroriste mais ces rencontres ont surtout aidé à booster la vente d'armements occidentaux à l'Arabie saoudite et aux autres membres du CCGP.
A Manama, John Kerry et ses homologues arabes avaient à leur ordre du jour l’examen du bilan des activités de ces groupes de travail.
« Le Sommet de Camp David a constitué un point de départ pour l’essor de nos coopérations militaires avec les Etats arabes du golfe Persique. Nous allons examiner si une coopération Otan-CCGP pourra avoir des effets positifs sur la sécurité et la stabilité de la région », affirme Kerry.
Mais la coopération militaire contre l'Iran n'a pas été le seul sujet abordé à Manama. Kerry a fait également part de la formation d’un nouveau groupe de travail avec pour mission d’examiner les défis économiques du CCGP sur fond de la dégringolade des cours du brut.
Les Etats-Unis tentent, depuis longtemps, de faire croire que l’Iran constituerait une menace pour la sécurité de la région dans l’objectif de pouvoir vendre leurs armes et équipements militaires à ses voisins arabes. Autrement dit, la politique d’iranophobie de Washington l’aide à pomper de grosses sommes d'argent via de multiples contrats signés avec les monarchies arabes.