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Les sanctions européennes contre la Russie sont contre-productives

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Président américain, Barack Obama, et la chancelière allemande, Angela Merkel.

En Allemagne, comme en France, des voix se font entendre pour briser l’état de soumission dans lequel l’UE se trouve actuellement.

Des décisions de sanctions imbéciles contre la Russie ont été imposées à l’Union Européenne, ne laissant à ses membres aucun autre choix que de suivre des directives extérieures, au nom d’une solidarité mal placée qui aurait été bien plus utile ailleurs. Nous nous retrouvons aujourd’hui dans la position du sanctionneur sanctionné, pendant que les donneurs d’ordres continuent tranquillement leur business avec la Russie.

Pendant ce temps, les Etats-Unis étendent leur emprise militaire sur l’Europe. Pendant la guerre froide, nous avions cru aux menaces soviétiques brandies par le Pentagone, puisque nous ne disposions d’aucune source d’information alternative. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Nous savons que la menace russe est imaginaire et qu’elle ne repose absolument sur rien. Pourtant, le Pentagone veut renforcer ses effectifs en Europe au nom de cette menace qui n’existe pas. Jusqu’à preuve du contraire, les seules forces militaires qui aient représenté une menace pour quelqu’un, ces dernières décennies, sont les forces atlantistes.

Devant le diktat américain, des dirigeants européens comme le premier ministre hongrois Viktor Orban, ou des élus comme Thierry Mariani en France, Alexander Neu en Allemagne, et d’autres, réagissent. Le député Thierry Mariani va présenter ce mois-ci, à l’Assemblée nationale une proposition de résolution pour lever les sanctions contre la Russie. Notons que l’Assemblée Nationale ne s’était jamais prononcée sur le sujet. Ce sera une belle occasion de savoir si nos élus représentent la France ou non.

Chez les Allemands aussi, outre Sahra Wagenknecht, qui ne s’est jamais gênée pour dénoncer l’alignement de l’Allemagne, d’autres députés se font entendre pour secouer le joug de la colonisation américaine qui, chez eux, se fait surtout sentir par la présence d’une véritable armée d’occupation. Alexander Neu, député du parti Die Linke au Bundestag, s’en prend au déploiement des troupes américaines en Europe sous prétexte de menace russe.

« A en juger par les informations publiées par les médias, le déploiement de troupes américaines est prévu pour 2017. Si la Russie est réellement si agressive, je me demande pourquoi les Etats-Unis traînent-ils autant? Si l’immense menace posée par la Russie existait réellement, comme les Etats-Unis essaient de nous le faire croire, le déploiement devrait avoir lieu beaucoup plus tôt. Cette contradiction prouve qu’il ne s’agit pas d’une menace russe, mais que les Etats-Unis montent en épingle une menace imaginaire et essaient de renforcer la russophobie en Europe », confie le député à l’agence Sputnik.

« Il est évident que les Etats-Unis essaient de maintenir la tension en Europe orientale et centrale. J’ai l’impression qu’ils tentent de tenir la Russie à distance parce qu’elle ne veut pas se soumettre à la vision du monde occidental. Aussi essaie-t-on de maintenir la Russie dans un état de conflit permanent, à un niveau un peu en-dessous de celui de la guerre. Pour cela, il faut disposer de vassaux bien dociles. Et ils existent. Dans le cas de la Pologne et des pays baltes, on peut raisonner sur le fait qu’ils ont leur histoire qui a laissé ses traces. Mais cela n’a aucun rapport avec le présent. Et c’est d’autant plus vrai en ce qui concerne la Roumanie et la Bulgarie. Tout cela atteste qu’on utilise ces pays comme des leviers (…). La réaction de tous ceux qui, outre les Russes, subissent les conséquences de cette politique, à savoir les contribuables polonais, bulgares et roumains, sera adéquate », a ajouté le député.

Ces députés rebelles ne constituent pas encore une force, mais ils peuvent faire bouger les lignes.

Avic – Réseau International

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SOURCE: FRENCH PRESS TV