Le représentant permanent de la Russie à l’ONU a adressé une lettre au Conseil de Sécurité pour dénoncer la Turquie comme le plus grand fournisseur d’armes de Daech.
Le représentant de la Russie à l’ONU, Vitali Tchourkine, a adressé vendredi une lettre au Conseil de sécurité dans laquelle il accuse la Turquie d’être le plus grand fournisseur d’armes et autres équipements logistiques au groupe terroriste Daech en Syrie. Il a par ailleurs ajouté que le transfert du matériel s’est fait avec le suivi du service des renseignements turcs et par le biais de 3 organismes privés.
Selon le communiqué d’Associated Press, Vitali Tchourkine a précisé dans sa lettre que l’envoi de ces aides militaires s’est en plus fait sous le couvert des camions de secours humanitaires en Syrie.
Tchourkine a poursuivi en disant que ces organismes ont mis à la disposition de Daech des produits chimiques industriels et des produits explosifs d’une valeur de près de 2 millions de dollars.
Un de ces organismes privés turcs a fourni à Daech plus de 7.500 automobiles remplies d’équipements divers depuis 2011, révèle-t-il.
Dans sa lettre, le représentant permanent de la Russie à l’ONU a également fait part d’autres détails quant à la livraison d’armes à Daech en citant les équipements armés tels des missiles anti-char TOW, des RPG-7, des lanceurs de mines 82 millimètres ainsi que divers moyens de télécommunications.
La lettre révèle également que les produits explosifs et les produits chimiques industriels qui font l’objet de contrebande pour les groupes terroristes présents en Syrie, sont préparés sur le sol turc.
Vitali Tchourkine a aussi affirmé que les grands containers de produits explosifs entraient par l'Euphrate en Syrie.
Le Président russe, Vladimir Poutine avait déjà accusé la Turquie de commerce du pétrole avec Daech. Mais le président turc avait rassuré l’opinion publique que si une telle accusation était prouvée, il donnerait sur le champ sa démission.
Un responsable du ministère de la défense russe avait également dit que Moscou avait identifié les voies de transfert du pétrole entre la Turquie, la Syrie et l’Irak.
Selon la radio persanophone, Radio Farda, la Turquie n’a pas encore réagi à ces nouvelles accusations russes.