En Syrie, de nouvelles villes ont rejoint l’accord de cessez-le-feu.
De nouvelles villes viennent de rejoindre l’accord de cessez-le-feu, en vigueur depuis le 27 février en Syrie. Ce qui porte à 55 le nombre de villes couvertes par le cessez-le-feu.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, à l’unanimité, vendredi dernier, le projet de résolution, parrainé par la Russie et les Etats-Unis, lequel prévoit la prolongation de deux semaines du cessez-le-feu en cours en Syrie.
90% de Lattaquié libérés
Sur le terrain, a été repoussée une attaque intense du Front Al-Nosra contre les positions du Hezbollah et de l’armée syrienne dans le Nord de la province de Lattaquié, dont 90% sont libres désormais.
Les terroristes du Front Al-Nosra ont lancé, vendredi matin, pour la quatrième fois consécutive en un mois, d’intenses assauts contre les positions des soldats de l’armée régulière, des combattants du Hezbollah et des fusiliers marins de la Force maritime de la Syrie. L'attaque s'est produit contre le front de Djebel Al-Qalaa, situé dans le nord-est de la périphérie de Lattaquié.
La province de Lattaquié se trouve au large de la Méditerranée et dans le nord-ouest de la Syrie et elle partage, dans le Nord, sa frontière avec la Turquie.
Etant en pleine disponibilité, l’armée régulière de la Syrie et les combattants de la Résistance ont repoussé l’attaque des terroristes, une contre-attaque qui a duré des heures et qui a laissé des dizaines de morts et de blessés chez les terroristes du Front Al-Nosra.
La contre-attaque des militaires syriens et des combattants du Hezbollah ont finalement contraint les terroristes du Front Al-Nosra à reculer.
Le front de Djebel Al-Qalaa surplombe entièrement les zones limitrophes avec la Turquie, ce qui lui donne un aspect très stratégique.
Les terroristes ont, à maintes reprises, beau tenté de prendre le contrôle de cette localité.
Plus de 90% de la province de Lattaquié ont été libérés des mains des terroristes et une opération militaire sera bientôt lancée pour en reconquérir le reste.
Le Pentagone formera des dizaines de rebelles
Selon le porte-parole du Pentagone, Washington envisage de donner des formations militaires à des dizaines de rebelles syriens dans le cadre de ce qu’il appelle une lutte contre les terroristes de Daech.
Le programme est toutefois différent de celui lancé l'an dernier et qui avait abouti à un fiasco.
« Plutôt que de chercher à entraîner des unités entières, les militaires américains forment maintenant des individus », a expliqué vendredi le colonel Steve Warren.
Il s'exprimait en vidéoconférence depuis Bagdad.
L'administration américaine avait suspendu en octobre un programme de formation de "rebelles syriens" destinés à combattre contre le groupe Daech.
Malgré les 500 millions de dollars budgétés, le programme lancé début 2015 n'était pas parvenu à mettre sur le terrain plus que quelques dizaines de combattants, selon l'aveu même du Pentagone. Il avait vocation à en former environ 5.000.
A noter que la plupart des rebelles entraînés par les Etats-Unis ont rejoint les groupes terroristes ou ont été capturés par eux.
Washington songe à envoyer davantage de forces spéciales
Washington songe à augmenter le nombre de forces spéciales sur le sol syrien, ont déclaré des responsables américains à Reuters.
Ces responsables, qui s'exprimaient sous le sceau de l'anonymat, ont refusé de chiffrer le projet, mais l'un d'entre eux a déclaré que s'il était mené à bien, le nombre de membres des forces spéciales en Syrie serait multiplié par rapport à son niveau actuel.
Pour l'heure, une cinquantaine de membres de forces spéciales sont sur le terrain où ils assurent des tâches de conseil, à distance des lignes de front.
Plus de 270.000 personnes ont péri depuis le début du conflit en Syrie en 2011 et plusieurs millions d'autres ont dû fuir leur foyer.
Un cessez-le-feu a été instauré fin février, sous l'égide de la Russie et des Etats-Unis, entre le régime et les rebelles. La trêve ne concerne pas les terroristes de Daech et du Front al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda.