Barack Obama ne devrait pas avoir de rencontre bilatérale avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, au cours de sa visite à Washington cette semaine, pour un sommet sur la sécurité nucléaire, ce qui illustre l'importance des dissensions entre les deux alliés.
Plusieurs chefs d'Etat sont attendus dans la capitale américaine jeudi et vendredi pour la quatrième édition du Sommet sur la sécurité nucléaire. A cette occasion, Obama ne devrait avoir de tête-à-tête qu'avec son homologue chinois Xi Jingping, a affirmé un responsable américain.
La Turquie et les Etats-Unis sont alliés au sein de l'OTAN, mais leurs relations se sont tendues ces derniers mois, notamment depuis l'accord passé entre Américains et Russes sur une trêve en Syrie, accord qui ne tient pas compte des intérêts d'Ankara, 5 ans après l'engagement direct de la Turquie aux côtés des Etats-Unis dans leur guerre contre l'Etat syrien.
Selon les médias occidentaux, Ankara a attaqué des combattants kurdes que Washington soutient, ce qui aurait déclenché les tensions. La Turquie affirme que ces kurdes sont liés aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui luttent pour l'indépendance. Pourtant les divergences Ankara/Washington remonte à bien loin, en 2013, quand les Etats Unis ont commencé à décliner l'idée de la création d'une zone tampon dans le nord syrien.
En recevant au département d'Etat son homologue turc Mevlüt Cavusoglu, le secrétaire d'Etat John Kerry n'a pas fait état de ces désaccords.
Il a au contraire promis de continuer de coopérer avec ce partenaire des Etats-Unis et allié au sein de l'OTAN afin de faire davantage pression sur l'Etat islamique et pouvoir mettre fin à ce fléau aussi vite que possible.
Le chef de la diplomatie turque a répondu devant la presse que son pays était totalement déterminé à vaincre les groupes terroristes dans la région et dans le monde entier.