Les récentes victoires remarquables de l’armée syrienne à Palmyre ont vivement préoccupé les services sécuritaires de Riyad, d’Ankara et de Doha et les ont poussés à tenter d’entraver les discussions pour la paix en Syrie.
Une fois libérée la ville historique de Palmyre, les services de sécurité de la Turquie et de l’Arabie saoudite se sont réunis à Riyad. Les participants à cette réunion se sont dits inquiets quant aux récentes victoires de l’armée syrienne et l'impact de ces victoires sur le renforcement des positions du gouvernement Assad lors des négociations de paix à Genève.
Les responsables des services de sécurité turcs et saoudiens restent en litige au sujet d’une tactique qui prévoit de tuer le temps au profit des groupes takfiris.
L’Arabie saoudite croit que la tergiversation dans les négociations de Genève pourrait aboutir au renforcement des positions de Daech et du Front Al-Nosra alors que les responsables d’Ankara sont d’avis que cette stratégie ira au détriment des groupes takfiris.
Cette réunion sécuritaire se poursuivra, durant les prochains jours, en présence des hauts responsables sécuritaires du Qatar mais les divergences de vue, opposant les sponsors des groupes takfiris les uns aux autres, sont en train de s’approfondir.
D’autre part, la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar accusent les Etats-Unis de n’avoir pas opté pour une position transparente envers les négociations de Genève.
Pour mémoire, le représentant permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bachar Al-Jaafari, avait récemment mis en garde contre les tergiversations de la Turquie, de l’Arabie saoudite et du Qatar vis-à-vis des négociations pour la paix en Syrie.