Selon les sites takfiristes, Daech a été littéralement pris de court par l'offensive de l'armée syrienne et ses alliés contre Palmyre.
Après le retrait russe de Syrie, Daech ne croit pas que l'armée d'Assad et ses alliés libanais et irakiens soient capables de lancer une opération de si grande envergure.
La ville de Palmyre dont la libération a fait la une de tous les médias mérite bien son nom, "la perle du désert" : cité stratégique, Palmyre est limitée au nord par Alep, à l'Est et au sud-est par la province de Deir Ezzor, près des frontières avec l'Irak, et à l'ouest et au sud-ouest par Deraa. La cité jouxte le passage stratégique d'Abou Kamal ainsi que la ville de Ghame. Mais comment a-t-elle été libérée ?
L'armée syrienne, secondée par les forces populaires, les unités du Hezbollah libanais et des bataillons "Fatemiyoun" ont lancé il y a une semaine une offensive majeure pour libérer la cité, placée patrimoine mondiale. Dans un premier temps, les combattants ont repris le contrôle des monts 800 et 900, soit des hauteurs ultra stratégiques qui entourent la ville. Dans un second temps, l'armée syrienne et ses alliés se sont emparé du palais de l'émir du Qatar, du triangle de Palmyre et de sa citadelle.
Des combats de rue ont éclaté par la suite entre les forces libératrices et les terroristes de Daech. Une fois la ville libérée, il était temps de procéder à la fouille maison par maison et à déminer les quartiers de la ville.
A l'heure qu'il est, les unités de l'armée syrienne pourchassent les terroristes de Daech qui confirment avoir subi un très lourd bilan de pertes. Quelques 400 terroristes auraient été tués au cours des combats.
Palmyre occupe une place stratégique de choix dans la mesure où elle se trouve au confluent des régions du centre, du sud, de l'est et du nord de la Syrie et ce, sans compter l'aspect culturel et historique de ce centre touristique très prisé.
Selon les sources militaires, l'assaut lancé depuis l'ouest de la ville par la "Force des Tigres", unité spéciale de l'armée syrienne, conjugué à l'offensive des bataillons "Fatemiyoun" qui est passé à l'acte dans l'est et le sud-est de la ville, a fini par porter ses fruits, en libérant la ville des mains de Daech.
En débandade, des centaines de terroristes wahhabo-takfiristes de Daech se sont repliés vers Raqqa et l'Est syrien, ce qui laisse supposer qu'ils iraient prendre position sur les frontières irakiennes soit dans la ville stratégique de Ghaem.
Quelles seront les prochaines étapes?
Palmyre ou Tadmor est un maillon qui unit Raqqa, Homs, Damas et sa banlieue à la province de Deir Ezzour ainsi qu'à la ville de Ghaem. La sécurité de toute ces régions en dépend donc en quelque sorte.
Palmyre libérée, la fin du siège de Deir Ezzour est la prochaine étape à surmonter. Les populations assiégées de Deir Ezzour vivent depuis des mois grâce aux aides largués par les avions russes. La province en soi s'est transformée depuis des semaines en un véritable bastion pour Daech dans l'Est syrien. Il ne faut surtout pas oublier le point de passage d'al-Nataf qui relie Deir Ezzour au territoire irakien, où Deach va se ressourcer sans cesse en armes et en vivres.
Palmyre se trouve en quelque sorte sur le triangle frontalier qui donne à la fois sur la Jordanie, la Syrie et l'Irak. Sa libération met un terme aux ambitions d'agression terrestre de l'Arabie saoudite contre la Syrie.
L'objectif final consisterait évidemment à ce que l'armée syrienne, une fois Deir Ezzour libérée, se dirige vers Raqqa, la capitale de Daech. L'offensive pourra avoir lieu, à l'aide des kurdes syriens à partir de trois axes. Les Daechistes seront poussés alors à se replier en Irak où ils seront attendus par les forces populaires de Chah al Chaabi (le Hezbollah d'Irak et ses alliés : NDLR).
Daech n'aura alors qu'un seul choix : quitter l'Irak pour l'Arabie saoudite ou mourir sur le sol irakien.