Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a estimé mercredi que l'Union européenne avait laissé la sécurité lui échapper, mettant en cause l'accord de Schengen et la libre-circulation des personnes au lendemain des attentats de Bruxelles.
Tout en reconnaissant qu'il incombait à l'Union européenne de fixer ses propres règles, Turnbull a affirmé que les mesures australiennes de protection des frontières et de sécurité intérieure étaient beaucoup plus fortes qu'en Europe.
"Cette faiblesse des mesures de sécurité en Europe n'est pas étrangère aux problèmes qu'elle a connus récemment", a-t-il dit, dans une allusion aux vagues de migrants qui fuient la Syrie en direction de l'Europe.
M. Turnbull a ajouté que la zone de libre circulation de Schengen, qui rassemble 26 pays européens, dont 22 des 28 pays membres de l'UE, signifiait que les gens peuvent librement se déplacer en Europe, ce qui pose des défis en matière de sécurité, en plus de frontières extérieures très poreuses, selon lui.
Le principe de la libre circulation au sein de Schengen et la qualité du contrôle de son espace ont été de plus en plus remis en cause ces derniers mois en raison de l'incapacité des gouvernements européens à faire face à la crise migratoire et à cause des attentats de Paris en novembre 2015.
France, Allemagne et Pays-Bas ont renforcé leurs contrôles aux frontières avec la Belgique dans la foulée des attaques revendiquées par Daech.