Les médias occidentaux, qui s’épanchent en diatribes anti-russes, ont été pris au dépourvu par la décision de Poutine de retirer le gros de ses troupes de Syrie.
Les Russes, fins stratèges, ont en effet tiré leçon du passé, que cela soit des expériences récentes des américains en Irak et en Afghanistan, ou de leur propre expérience douloureuse en Afghanistan dans les années 80.
Ils ont ainsi opté pour une réponse diplomatique, domaine dans lequel la Russie excelle, plutôt que de risquer de se laisser entraîner dans une guerre d’usure.
Dans ce contexte, deux alternatives échoient à Washington :
La première est d’abonder dans le sens de la Russie, en favorisant la négociation entre les parties engagées dans le conflit afin d’aboutir à une solution pacifique. Ce choix, qui semble être celui que dicte la raison, présente toutefois des écueils conséquents aux yeux de Washington. Les Etats-Unis se sont lourdement investis dans la guerre contre le président Bachar al-Assad, et une telle volte-face réduirait tous leurs efforts à néant. Il n'est un secret pour personne que les mercenaires takfiristes qui ont déclenché la guerre en Syrie ont été armés et payés par les Américains et leurs subalternes arabo-turcs. Le fait que la Maison-Blanche, par la voix de la prétendue « opposition syrienne », continue à vouer al-Assad aux gémonies et à appeler à sa destitution, rendent difficiles des négociations russo-américaines allant dans ce sens.
Mais quelles que soient les limites de cette option, la seconde serait une véritable catastrophe pour Washington. Elle consisterait à donner l’ordre aux groupes takfiristes sous sa tutelle de rompre la trêve et de reprendre les combats contre le gouvernement syrien. Or, l’action du contingent russe a, en seulement quelques mois, complètement changé la donne. Les terroristes bénéficiaient en effet d’un réseau de galeries et de tunnels leur permettant, non seulement de stocker leur matériel, mais aussi de contourner et de surprendre les troupes syriennes. Or les équipements perfectionnés de la Russie ont permis de mettre à jour et de détruire toutes ces installations souterraines, annihilant de fait toute leur capacité logistique et opérationnelle. A cela s’ajoute la destruction systématique du parc de véhicules et des principaux centres de commandement et de communications des terroristes. Il apparaît que ceux-ci n’ont désormais plus aucune chance de vaincre l’armée syrienne.
Peu importe la façon dont les Etats-Unis décideront de procéder, ceux-ci semblent donc bel et bien engagés dans une impasse…