Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié d'"arrogant" le communiqué de l'Union européenne demandant davantage de sanctions contre Moscou pour l'annexion de la Crimée il y a deux ans.
Le ministère russe a indiqué dans un contre-communiqué que les propos émis par la haute représentante pour la politique étrangère de l'Union européenne Federica Mogherini constituaient "un mépris arrogant envers plus de deux millions de gens qui constituent la population de la Crimée russe."
Dans un communiqué publié à l'occasion de l'anniversaire de l'adhésion formelle de la Crimée à la fédération de Russie, l'UE a dit qu'elle était très inquiète du renforcement militaire de Moscou dans la région.
"L'UE appelle à nouveau les Etats membres de l'ONU à envisager des mesures similaires." lit-on dans le communiqué européen.
Le ministère russe des Affaires étrangères a également rejeté les accusations de la violation des droits de l'homme contre les habitants de la Crimée.
"Au lieu de répéter de temps à autre les accusations sans fondement concernant les violations des droits de l'homme et l'annexion de la Crimée, l'Europe ferait mieux de se renseigner davantage sur la situation en Crimée," a-t-il dit.
C’était il y a deux ans. Le 18 mars 2014, la Russie annonçait que la province ukrainienne de Crimée rejoignait la fédération de Russie après le "oui" à un référendum d’indépendance.
Selon les analystes, "ce fut le début d'une crise majeure dans les relations Russie/Europe qui s'est soldée par l'adoption de très lourdes sanctions économiques européennes contre la Russie ainsi que la riposte russe qui a coûté trop chère à la production agro-alimentaire européenne. Les Etats Unis se sont contentés dans cette affaire d'agir en coulisse contre la Russie en exhortant l'Europe à aller de l'avant dans son face-à face contre Moscou".