Une interprétation à la lettre de la fameuse résolution du Conseil de sécurité de l'ONU laisse l’Iran exempte de toute faute.
Les diplomates du Conseil de Sécurité ont déclaré : "La probabilité de nouvelles sanctions contre l’Iran est faible car la résolution signée en juillet dernier est floue". Ils ont néanmoins dit que l’Iran pourrait être « puni » pour son récent essai balistique, qualifié par les autorités occidentales de tirs de missiles potentiellement porteurs d’ogives nucléaires, a rapporté l’agence de presse Tasnim citant Reuters. Ils ont par ailleurs souligné que l’absence de sanctions résulterait aussi des dispositions de la résolution signée en juillet dernier, qui seraient floues et qui ne pourraient donner lieu à une interprétation à la lettre.
Les sanctions internationales contre l’Iran ont été annulées en vertu de l’accord sur le nucléaire signé entre Téhéran et les 6 puissances mondiales.
Cependant, la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU a demandé à l’Iran d’arrêter pendant 8 ans le développement de son programme balistique. Les puissances mondiales sont d’accord pour dire que cette résolution n’est pas une loi impérative et que l’on ne peut la considérer comme le chapitre VII de la Charte des Nations Unies.
Mais les pays occidentaux voient cette résolution comme un moyen de s’assurer du plein engagement politique de l’Iran sur le sujet.
La Russie a confirmé que les essais de missiles récents ne violent nullement la résolution du Conseil de sécurité et elle est par ailleurs contre toute nouvelle sanction. Elle a déclaré sur le sujet : « S’il était prouvé que les missiles avaient la capacité de porter des ogives nucléaires, alors nous pourrions considérer que l’Iran a manqué à sa parole envers ce conseil. »
Le représentant russe à l’ONU, Vitali Chourkine a dit aussi : « Une demande est très différente d’une interdiction. Vous ne pouvez pas annuler une demande. Vous pouvez faire droit à une demande ou la rejeter mais pas l’annuler. »
Les diplomates ont confirmé que les Etats-Unis, dans la résolution de juillet, ont convenu avec la Chine et la Russie d’assouplir et de rendre plus équitables les discours qu'ils feront en réaction à l’activité balistique iranienne.
En dépit de l’opposition russe, les Etats-Unis insistent toujours pour que le Conseil de Sécurité fasse quelque chose contre le programme de missiles iranien.