Un porte-parole des Unités de protection du peuple kurde (YPG) a accusé la Turquie d'avoir procuré aux terroristes une voie de d'acheminement par laquelle ces derniers font transiter les armes chimiques qu'ils utilisent contre les Kurdes dans la région d'Alep.
"Les groupes terroristes ont tiré profit du cessez-le-feu pour lancer des attaques contre la région kurde située à proximité d'Alep, au nord de la Syrie," a déclaré Redur Xelil.
"Les terroristes ont pris pour cible un district occupé par des civils, dans ce qui fut jadis la plus grande ville de Syrie, et qui est devenu aujourd'hui un champ de bataille de première importance. Les obus ont émis une odeur non naturelle et une fumée jaune lors de l'impact, ce qui indique que des armes chimiques ont été utilisées," a déclaré Xelil.
"Nos sources infiltrées dans les groupes terroristes nous ont confirmé l'emploi de substances toxiques. Ils disposent également d'éléments prouvant que les terroristes ont reçu du gaz sarin de la Turquie," a-t-il ajouté.
Des députés kurdes au parlement turc avaient précédemment accusé Ankara d'avoir fourni des armes chimiques à Daech et à d'autres groupes terroristes en Syrie. En janvier, la Russie avait fait savoir qu'elle estimait probable que les militants de Daech avaient utilisé des armes chimiques en Syrie.