Selon le New York Times mercredi, un combattant de Daech ( EI) détenu en Irak a confirmé auprès des forces américaines que le groupe terroriste était en mesure de perpétrer des attaques au gaz moutarde sur le terrain.
Ce responsable de Daech, spécialisé dans les armes chimiques, a évoqué l'existence d'obus d'artillerie chargés avec ce composé.
En détention à Erbil, dans le Kurdistan irakien, le terroriste a confirmé auprès des militaires américains l'existence d'un programme d'armement en gaz moutarde, rapporte le New York Times mercredi.
Une source américaine a précisé qu'il n'était pas encore assez concentré pour être mortel mais qu'il pouvait causer de graves blessures. Le gaz moutarde, utilisé pour la première fois lors de la Première Guerre mondiale, provoque des hémorragies et des brûlures.
Le mois dernier, des sources proches de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) avaient affirmé que ce gaz avait déjà été utilisé l'été dernier lors de l'attaque de deux villes près d'Erbil. Associated Press indique qu'Al-Afari, âgé d'environ 50 ans et qui dirigeait la "branche de recherche et de développement des armes chimiques au sein de Daech", est un ancien cadre du régime de Saddam Hussein en Irak, en charge justement à l'époque du programme d'armement du pays.