C’est ce qu’a révélé Radio Austin, citant comme sources des services de renseignements occidentaux, dont l'identité n'a pas été précisée.
Ces sources de renseignements occidentaux ont rapporté « avoir détecté une activité secrète de l’ambassadeur saoudien en Irak qui mène des contacts avec des personnalités chiites irakiennes, pour leur faire part des inquiétudes saoudiennes quant à la présence de conseillers militaires des Gardiens de la révolution islamique iranienne en Irak, lesquels fournissent des armes aux forces de la mobilisation populaire ».
D’après le rapport des renseignements, « l’ambassadeur saoudien Thamer Sabhane a contacté effectivement une partie chiite participant à la coalition nationale chiite. Sabhane a confirmé avoir réussi à tenir plusieurs réunions avec les responsables de cette partie hors de la capitale Bagdad, mais sans préciser si le dirigeant du groupe y faisait part ».
La source a assuré que Thamer Sabhane s’est rendu six fois à la ville sainte de Najaf, depuis sa nomination à son poste à Bagdad il y a deux mois. Le ministère irakien des Affaires étrangères en a été informé de deux seulement, alors que les quatre autres visites se sont déroulées discrètement.
Toujours selon Radio Austin, « un ambassadeur occidental accrédité en Irak a interrogé son homologue saoudien sur l’impact de ses multiples visites à Najaf. Sabhane lui a alors répondu : c’est vrai que je ne suis pas chiite, mais ma mère l’est. Donc, il est facile de prétendre que je suis allé au Najaf pour faire le pèlerinage ».
L’ambassadeur européen précité a alors commenté ses propos : « Mr. Sabhane, ne précipite pas les choses, en Irak il n’y a pas de secret. Le meurtre de cheikh Nimr a attisé la colère des Irakiens envers vous ».
« Le régime saoudien a dressé un plan global pour s’activer dans les milieux chiites en Irak. Parmi ses objectifs : diviser les rangs de la coalition nationale chiite, gagner l’amitié de chefs de tribus irakiennes chiites au sud et au centre du pays, dont des membres du bloc parlementaire d’Iyad Allaoui. Il s’agit encore de rallier des journalistes et des écrivaines chiites, surtout que l’Arabie Saoudite réalise que les médias chiites irakiens forment une entité unie contre elle ».
Les déclarations de l’ambassadeur saoudien accordées à la chaine de télévision Soumariya, ont soulevé un tollé dans la rue irakienne, après avoir mené une attaque virulente contre le Hached Chaabi. Au cours de cette interview, il a qualifié les médias chiites en Irak de « confessionnels ».
Partant de là, il semble que Riyad cherche des journalistes chiites pour redorer son blason auprès des chiites qui constituent une majorité dans le pays.
Selon l’agence de presse irakienne Tasnim, citant des sources irakiennes, « l’ambassade saoudienne a mis en place une chambre d’opérations électroniques baptisée « Feu », pour semer la division entre sunnites et chiites d’une part, et entre le Hezbollah et l’Iran de l’autre ».
Selon la même source, on indique que le plan en question se base sur « une campagne de provocations et d’insultes sur des pages de socialisation qui utilisent des slogans iraniens, pour s’attaquer à Sayed Moqtada Sadr. En contrepartie, des partisans de Sayed Sadr s’en prennent au guide suprême iranien l’ayatollah Sayed Ali Khamenei. Ensuite, on répand des informations sur les tentatives du Hezbollah et de l’Iran d’assassiner Sayed Moqtada Sadr » !
Dans le journal télévisé de mardi, la chaine de télévision à capitaux saoudiens al-Arabiya, a prétendu que le Hezbollah et l’Iran veulent assassiner Sayed Moqtada Sadr. Certes, la rue irakienne ne croit point à ces mensonges. Ce qui est à craindre est que Riyad assassine Sayed Sadr pour profiter de cette campagne mensongère.
Al Manar
