Un quotidien israélien évoque le déplacement du Premier ministre turc à Téhéran, disant que la Turquie cherchait à s’approcher de l’Iran malgré leurs divergences de vue concernant le dossier syrien.
Selon The Jerusalem Post, le premier déplacement du Premier ministre turc en Iran depuis deux ans, n’aiderait très probablement pas au règlement des différends entre Téhéran et Ankara, notamment sur le dossier syrien mais pourrait, certes, favoriser le développement des relations commerciales bilatérales, étant donné la levée des sanctions et la victoire des réformistes aux récentes élections.
La Turquie, une puissance économique du Moyen-Orient, pourrait, elle aussi, tirer profit du contexte actuel où l’Iran est résolu à renforcer son secteur privé et à accueillir, à bras ouverts, les investisseurs étrangers.
Le commerce et les coopérations énergétiques sont à l’ordre du jour du voyage en Iran d’Ahmet Davutoglu, qui est accompagné de ses ministres de l’Energie et du Développement ainsi que des chefs d’entreprises. Mais les différends sur le dossier syrien demeurent de pied ferme, indique The Jerusalem Post.
A noter que le partenariat commercial entre l’Iran et la Turquie s'évaluait à 22 milliards de dollars en 2012, chiffre en baisse en 2015 à cause des restrictions économiques.
Le ministre turc de l’Energie a déclaré, le mois dernier à Reuters qu’Ankara entendait élever ses échanges commerciaux avec l’Iran à 30 milliards de dollars d’ici 2023.
Le Premier ministre turc est arrivé vendredi soir à Téhéran pour une visite de deux jours.