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Le plan B de Kerry en Syrie constituerait-il en l'attaque d'une milice takfiriste depuis le nord du Liban ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry donnant des instructions à ses homologues émirati et saoudien, le 23 novembre 2015 à Abu Dhabi. ©AFP

Quelques indices laissent penser qu’il pourrait y avoir un plan turco-saoudien pour mettre sur pied une milice salafiste dans le nord du Liban dans le but d’attaquer ensuite les régions voisines de Syrie tenues par le gouvernement syrien. C’est notamment le cas du navire arrêté par les Grecs alors qu’il transportait des armes de Turquie jusqu’au nord du Liban.

Ce nouveau front du conflit en Syrie impliquerait nécessairement des combats au Liban du fait que le Hezbollah soutient activement le gouvernement syrien, ce qui aurait comme effet probable de déstabiliser le Liban et de lui faire revivre des épisodes semblables à ceux de la guerre civile libanaise.

L’existence de ce plan a été confirmée aujourd’hui. On ne peut toujours pas savoir avec certitude s’il fait partie du « Plan B » des Etats-Unis pour parvenir à un « changement de régime » par la force en Syrie, mais nous savons que les Etats-Unis en ont connaissance.

Une milice sunnite expérimentée au Liban, créée à partir de groupes salafistes de Tripoli et de réfugiés sunnites syriens des camps libanais, qui se déploierait en Syrie, deviendrait une menace pour l’ouest de la Syrie tenu par le gouvernement.

La possibilité d’un tel plan pour contrer les récents succès syriens et russes sur le champ de bataille a été mentionnée dans un article publié début février par l’Institut de Washington, un think tank fondé et financé par le lobby israélien.

La semaine dernière, Kerry, le secrétaire d’État, a parlé d’un « plan B » au cas où la récente cessation des hostilités en Syrie échouerait. La contrebande d’armes turco/saoudienne vers le Liban pourrait expliquer la déclaration de Kerry. La Syrie et la Russie sont en train de fermer la frontière syro-turque. Si les Saoudiens peuvent construire un pipeline d’armes vers le nord du Liban, il deviendra très difficile à la Syrie et à ses alliés de tenir le territoire syrien près de la frontière libanaise.

Mais nous ne savons pas encore si ce projet sera mis en œuvre. La récente menace saoudienne d’envoyer son armée en Syrie s’est avérée n’être qu’une pure campagne de désinformation pour déstabiliser le camp du gouvernement syrien.

Les récentes révélations sur le plan au Liban et sur le "Plan B" pourraient aussi n’être qu’une ruse, un pur artifice, pour avoir plus de poids dans les prochaines négociations. Mais le navire que les garde-côtes grecs ont capturé était réel et un plan de cet acabit aurait de bonnes chances de créer beaucoup de problèmes à la Syrie et à ses partisans. 

Source : almanar.com

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SOURCE: FRENCH PRESS TV