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Russie : les groupes pétroliers s'engagent à geler leur niveau de production

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un homme passe devant la raffinerie Novokuibyshevsk près de la ville de Samara, en Russie, dans cette photo d'archives, prise le 28 octobre 2010. ©REUTERS

Les groupes pétroliers russes se sont engagés à geler toute l'année leur production à leur niveau record de janvier, comme la Russie et l'Arabie saoudite le proposent aux principaux pays exportateurs face à la chute des prix, a annoncé mercredi le président Vladimir Poutine.

Le chef de l'Etat russe avait réuni mardi soir les patrons des principales compagnies pétrolières russes. Il avait indiqué au début de la rencontre qu'elles étaient d'accord sur le principe de stabiliser leur production, mais pas pour la baisser.

« Un accord a été atteint selon lequel nous maintiendrons en 2016 notre production de pétrole à son niveau de janvier de cette année ».

C'est ce qu'a déclaré mercredi M. Poutine, cité par les agences russes lors d'une réunion gouvernementale.

La Russie a augmenté progressivement sa production ces dernières années, participant à la féroce concurrence entre pays exportateurs pour gagner des parts de marché, à l'origine de l'effondrement des cours à leur plus bas niveau en 13 ans.

En janvier, la production a ainsi atteint 10,91 millions de barils par jour (mbj), un record pour la période postsoviétique. Elle a reculé en février de manière infime à 10,88 mbj. Selon les experts, il est difficile pour la Russie de l'augmenter de manière significative à court terme.

L'Arabie saoudite et la Russie, deux des plus gros producteurs de brut, avaient proposé au terme d'une réunion le 16 février à Doha avec le Qatar et le Venezuela, que tous les pays producteurs gèlent leur production à son niveau de janvier afin de soutenir les prix.

Malgré le refus de l'Iran, les cours du pétrole sont nettement remontés depuis, soutenus par l'annonce d'une nouvelle réunion à la mi-mars entre l'Arabie saoudite, le Qatar, le Venezuela, tous trois membres de l'OPEP, et la Russie. L’Iran s’oppose au gel de la production de brut car il était, pendant des années, soumis à des sanctions injustes de l’Occident et il réclame désormais sa quote-part.

Le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak ©AP

Le ministre de l'Energie Alexandre Novak a assuré mardi que plus de 15 pays producteurs soutenaient l'idée d'un gel du niveau de production, représentant près des trois quarts de la production des pays exportateurs.

« Même sans l'Iran, 75% représentent un volume qui permet à cette solution d'être efficace », a-t-il estimé.

La dégringolade des cours a plongé la Russie, visée par ailleurs par des sanctions décrétées par les Occidentaux à cause de la crise ukrainienne, dans une récession partie pour se prolonger pour une deuxième année de suite.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV