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Arseni Iatseniouk reste au pouvoir et échappe à une motion de censure initiée par le Président Porochenko.

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk au siège de l'UE à Bruxelles. ©AFP

L'impopulaire Arseni Iatseniouk, l'allié des occidentaux reste au pouvoir malgré son implication dans des scandales financiers et en dépit de la suspension de l’aide financière européenne pour manque de réformes tangibles en matière de lutte anti-corruption.

Le Premier ministre ukrainien Iatseniouk échappe à une motion de censure, rapporte l'Afp. L'impopulaire Arseni Iatseniouk, a échappé mardi à une motion de censure au Parlement malgré la demande du chef de l'Etat pour sa démission après la survenue d’une série de scandales de corruption auxquels il serait mêlé.

Seuls 194 députés ont voté en faveur de la motion de censure alors qu'un minimum de 226 voix était requis. Ce résultat signifie que M. Iatseniouk, longtemps chouchou des Occidentaux, ainsi que son cabinet seront protégés de toute motion de destitution d'ici la fin de la session parlementaire actuelle prévue pour le 22 juillet 2016, selon la Constitution ukrainienne.

Cette situation soulève cependant des questions sur la viabilité de l’entente au pouvoir dont les deux principales forces sont celles du président et du Premier ministre.

Les deux autres composantes de cette coalition, les partis Samopomitch et Batkivchtchina se sont clairement prononcés pour le départ du Premier ministre.

Quelques heures plus tôt, le président Petro Porochenko avait créé la surprise en demandant la démission de M. Iatseniouk et du procureur général Viktor Chokine, un proche du chef de l'Etat : "Pour restaurer la confiance, la thérapie ne suffit pas, c'est la chirurgie qui est nécessaire", a lancé le président.

Mais le Premier ministre de 41 ans, à la tête du gouvernement depuis février 2014, a tenu bon malgré une pluie de critiques au Parlement. Dans son rapport annuel, il a assuré aux députés qu'il avait "fait le maximum dans une situation difficile". "Nous avons reçu un pays ravagé, avec l'arme russe sur notre territoire (...) Nous laissons aujourd'hui un pays avec les caisses publiques pleines, une armée ukrainienne bien équipée et la dette restructurée.", a-t-il insisté.

Arseni Iatseniouk essuie toutefois de fortes critiques depuis des mois en raison de l'insuffisance des reformes promises et pour la défense présumée des intérêts des oligarques. Selon un récent sondage, son action est soutenue par seulement 8% des ukrainiens contre près de 70% qui veulent sa démission. Le pouvoir ukrainien devra désormais envoyer un signal fort pour convaincre ses soutiens occidentaux de prolonger leur aide financière suspendue faute de progrès tangibles des réformes et de la lutte anti-corruption. Les autorités pro-occidentales ukrainiennes sont embourbées dans des scandales de corruption qui ont poussé plusieurs réformateurs à claquer la porte. Le Fonds monétaire international (FMI) a ainsi averti la semaine dernière que son programme d'aide, crucial pour Kiev, ne pourrait pas continuer sans effort supplémentaire des Ukrainiens.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV