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15 déplacements d’un général de brigade russe en Jordanie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le directeur de Media Focal Center (Irtikaz), Salem Zahran

Le directeur de Media Focal Center (Irtikaz), Salem Zahran, a révélé, à l’antenne de la chaîne satellitaire Al-Mayadeen, qu’un général de brigade russe, ayant une bonne connaissance du Liban, s’était rendu, à une quinzaine de reprises, en Jordanie où il a été reçu par le Roi et où il a signé un accord avec les rebelles armés, un accord portant d’une part, sur la réconciliation et de l’autre, sur la lutte contre Daech et le Front Al-Nosra.

« La teneur de cet accord, signé entre le général de brigade russe et les rebelles armés syriens, porte sur le processus de la réconciliation en Syrie, une réconciliation qui serait déjà entré en  en vigueur dans le rif de Damas. Dans la foulée, les groupes rebelles, actifs dans cette région, ont déposé leurs armes lourdes. La deuxième partie de cet accord prévoit la fourniture des équipements logistiques à ces groupes afin de les aider à lutter contre Daech et le Front Al-Nosra. Cette partie a été mise en application dans le Sud de la Syrie », a déclaré Salem Zahran à l'antenne d'Al-Mayadeen. 

Sergueï Lavrov et John Kerry à Munich.11 février 2016©AFP

 

« Les zones d’opérations en Syrie ont été déjà reparties : les forces russes, les militaires de l’armée régulière syrienne et ses alliés se battent sur le front du Nord. Quant au front du Sud, il serait couvert par les conseillers-militaires iraniens qui soutiennent l’armée syrienne et ses alliés », a-t-il affirmé. 

S’agissant de la présence iranienne sur le front du Sud, Zahran pense que cela renvoie, premièrement, à l'intention de l'Iran d'assurer la sécurité de Quneitra et de Deraa, soit deux localités limitrophes d'Israël. Cette présence gêne éminemment les israéliens qui tentent de compromettre cette présence via le lobby juif en Russie. Ce lobby met sous pression les responsables du Kremlin afin que les intérêts d’Israël ne soient pas pris en considération sur ce point très particulier.

 

Les soldats syriens fidèles à Assad 

 

Et d'ajouter: « La Fédération de Russie a, à son ordre du jour, deux instructions pour traiter le dossier syrien. La première instruction, de nature politique, contient des programmes dits « Moscou I » et « Moscou II » sans oublier le programme « Moscou III » qui va bientôt voir le jour. Et la deuxième instruction, étant militaire, s’appelle « Sukhoï». Dès que le président syrien, Bachar Assad, a annoncé que le problème de la Syrie ne serait pas réglé sans contrôler les frontières, la Russie est passée à l'action. Elle voulait en effet soumettre les frontières turco-syriennes à un contrôle strict, ce que Recep Tayyip Erdogan n’aimait pas du tout. En ce qui concerne les frontières partagées par la Syrie et le Liban, les forces de la Résistance et les soldats syriens en ont assumé la responsabilité. Les seules frontières qui sont restées sans supervision étaient celles de la Jordanie et d'Israël car les frontières irakiennes étaient déjà sécurisées par le gouvernement Bagdad. Il paraît que la Jordanie s’est engagée, en orale, chez les responsables russes, de contrôler ses frontières en termes d'afflux de terroristes mais cet engagement a été concrétisé d’une manière graduelle : d’abord, ce fut les agissements des éléments, venant de la Syrie, qui ont été neutralisés et ensuite les frontières ont bloquées de plus en plus pour enlever aux éléments terroristes la possibilité de se rendre en Syrie ».

 

 

« Aujourd’hui, la Jordanie se voit au pied du mur à cause des engagements qu’elle a pris vis-à-vis de l’Arabie saoudite, d’une part, et ses réalités démographiques intérieures. Le nombre très élevé de réfugiés palestiniens et irakiens a fait de la population jordanienne, une minorité, ce que la Jordanie ne peut plus tolérer », a souligné Salem Zahran.

Randa Kassis, fondatrice et présidente du Mouvement de la société pluraliste 

 

 Par ailleurs, Randa Kassis, une femme politique franco-syrienne, fondatrice et présidente du Mouvement de la société pluraliste et ancienne membre du Conseil national syrien, a affirmé, à l’antenne de la chaîne de télévision Al-Mayadeen, que certains gouvernements du Moyen-Orient cherchaient toujours à imposer une solution militaire à la crise en Syrie car toute solution diplomatique allait à rebours de leurs intérêts.

 

 

    

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV