Laurent Fabius a vivement critiqué mercredi la position américaine dans le dossier syrien, dénonçant les "ambiguïtés" de Washington et mettant en doute sa volonté, à la veille d'une nouvelle réunion à Munich pour relancer le processus de paix.
Le chef de la diplomatie française, qui a annoncé son départ du gouvernement et qui devrait prendre la tête du Conseil constitutionnel, n'a pas mâché ses mots à l'encontre de l'allié de la France dans la lutte contre Daech en Syrie et en Irak.
"Il y a des ambiguïtés y compris dans les acteurs de la coalition", a dit Laurent Fabius à des journalistes. "Je ne vais pas redire ce que j'ai déjà dit sur le principal pilote de la coalition, mais on n'a pas le sentiment que ça soit un engagement très fort de leur part".
"Il y a les paroles mais les actions sont une autre affaire", a-t-il ajouté,
Le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll, a fait part, mardi, de la décision du gouvernement de remanier le cabinet.
Stéphane Le Foll a indiqué mercredi que le président français avait annoncé en Conseil des ministres sa décision de nommer Laurent Fabius à la présidence du Conseil constitutionnel pour succéder à Jean-Louis Debré.
François Hollande "a salué le travail qui avait été fait par Laurent Fabius", a rapporté le porte-parole du gouvernement.
Il a ajouté qu'il restait ministre des Affaires étrangères tant qu'il n'avait pas passé l'ensembles des auditions des commissions du Sénat et de l'Assemblée nationale.