Le président iranien, Hassan Rohani, a entamé jeudi sa visite officielle en France, une première pour un président iranien depuis 1999.
La cérémonie d'accueil du Président iranien, Hassan Rohani, a eu lieu sur l'esplanade des Invalides. Ont participé à cette cérémonie, Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, et la délégation l’accompagnant. Rohani devra rencontrer son homologue français, François Hollande, à l’Elysée.
Des entretiens sur les relations bilatérales, les coopérations économiques et la lutte contre le terrorisme, notamment contre le groupe terroriste takfiri Daech, sont au menu de cette visite.
Pour cette première visite en France d'un président iranien depuis 1999 qui est aussi la première tournée de M. Rohani en Europe, entamée par une visite à Rome, les autorités françaises lui ont rendu les honneurs militaires sur la place des Invalides à Paris, en présence du ministre Laurent Fabius.
En Iran, le choix de la France comme la seconde étape de la visite du Président en Europe n'est pas anodine : il s'agit d'un test que l'Iran entend faire passer à la France après sa longue absence sur le marché iranien qui avant les sanctions, était partiellement saturé de produits français. Une délégation composée de 100 hommes d'affaire, d'industriels accompagne le président Rohani.
Au seuil de la visite du Président Rohani, le chef de la Diplomatie française, Laurent Fabius a pourtant donné le ton : "Il est vrai que l'Iran a fait son grand retour au sein de la communauté internationale mais cela ne veut pas dire que nous serons sur la même longueur d'onde avec l'Iran sur tout. La Syrie nous sépare notamment."
Les propos de François Hollande à quelques heures du début de la visite de M Rohani à Paris ont été plus modérés :
"Cette visite ouvre une période de discussions pour essayer d'accompagner l'Iran dans son retour sur la scène internationale, et faire en sorte qu'il joue un rôle positif, en particulier sur l'affaire syrienne", a-t-on indiqué de source diplomatique citant le président français.
Réputé pour sa ligne modérée, le président Rohani a appelé de son côté à Paris à «tourner la page» sur les anciennes «rancœurs» pour «ouvrir une nouvelle étape des relations» entre la France et l’Iran.
«Nous sommes prêts à entamer un nouveau chapitre des relations entre nos pays», a déclaré M. Rohani devant les entrepreneurs français et iraniens lors d’une rencontre organisée au Medef, à laquelle le Premier ministre Manuel Valls était également présent.