Evoquant le bras de fer entre Téhéran et Riyad, le président russe a déclare que cette tension pouvait porter atteinte au règlement de la crise en Syrie, à la lutte contre le terrorisme et au règlement de la crise migratoire.
Lors de la deuxième section de son interview accordée au quotidien allemand Bild, le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré que le bras de fer entre Téhéran et Riyad pourrait nuire au processus du règlement de la crise en Syrie et celui de la crise migratoire.
« Je ne sais pas si cette nouvelle tension aboutira à un grand conflit au Moyen-Orient mais je préfère ne pas en parler ni y réfléchir. Nous entretenons des relations aux beaux fixes avec les Iraniens et notre partenariat avec l’Arabie saoudite est aussi stable », ajoute Poutine.
Revenant sur l’exécution du Cheikh Nimr par le régime de Riyad, Poutine a affirmé : « Nous regrettons cette exécution d’autant plus que ce religieux ne portait pas d’arme contre le gouvernement de Riyad. Il est vrai que toute agression contre les ambassades est inadmissible mais les responsables iraniens ont arrêté des assaillants. Nous sommes prêts à tout faire pour régler l’affaire ».
S’agissant de la Syrie, le président Poutine a balayé d’un revers de main les nouvelles selon lesquelles les avions russes bombarderaient « les forces d’opposition » en Syrie. « Ils mentent ! Les vidéos compromettantes publiées contre nous, l’ont été avant notre intervention militaire en Syrie. On pourrait vérifier ces allégations mais nos détracteurs préfèrent s’en tenir aux spéculations », a expliqué Vladimir Poutine. Et d’ajouter : « Les pilotes américains ont bombardé un hôpital des médecins sans frontière en Afghanistan. Une fête de mariage a été bombardée mais qu’est-ce qu’ils ont fait les médias ? Ils n’ont rien fait que d’observer un black-out total. Là, ce sont les avions russes qui continuent d’être accusés par les médias ».