Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Tombouctou : le gouvernement au chevet des sinistrés
Accompagné d’une forte délégation comprenant, entre autres, le ministre commissaire à la Sécurité alimentaire, Redouane Mohamed Ag Ali, le président de la Commission Santé et Développement social du CNT Aboubacar Sidiki Fomba, les partenaires humanitaires, les agences du système des Nations unies, les ONG nationales et internationales, les directeurs nationaux et généraux, le médecin-colonel Assa Badiallo TOURE s’est rendue dans la cité des 333 Saints pour apporter aux populations éprouvées par les conséquences désastreuses des inondations provoquées par les pluies hivernales et, tout récemment, par la montée des eaux du fleuve. Il a été rapporté à la ministre que la région de Tombouctou a enregistré 259 cas d’inondations avec 11 247 ménages touchés et 8 423 maisons détruites. À cela s’ajoute la situation humanitaire dans la région, où l’on compte 15 835 ménages déplacés internes concernant 50 323 personnes. C’est également une région de fort retour de réfugiés maliens au nombre de 40 306 personnes. En début de semaine, les habitants du quartier Djingarey Ber ont été surpris par le débordement des eaux du fleuve Niger, submergeant subitement le quartier et occasionnant l’effondrement de 54 maisons, laissant sans toit des milliers de ménages. Ainsi, le quartier se retrouva coupé du reste de la ville. La ministre s’est déplacée sur le site pour voir de ses yeux la réalité des dégâts et s’entretenir avec la population touchée par cette montée des eaux du fleuve. Elle a pu se rendre compte de la désolation des populations concernées qui ont subi la perte des cultures devant faire l’objet de la récolte, de l’ensevelissement des jardins maraîchers, engloutis par l’inondation. Aussi, pour donner suite à l’alerte lancée par la ministre de la Santé et du Développement social, les partenaires humanitaires se sont mobilisés pour apporter leurs contributions. C’est dans ce cadre que Lucien Sumba, directeur adjoint du bureau de l’Ocha au Mali, a fait un don en nature et en espèce et il dira que c’est une assistance qui vient accompagner celle apportée par le gouvernement du Mali. Tout en réitérant l’engagement des partenaires humanitaires, il a rassuré que leur soutien sera constant à cette frange de la population. De même, l’ambassadeur de l’Union européenne, Thomas Eckert, a souligné l’engagement de l’Europe auprès du Mali dans la recherche des voies et moyens pour aider les populations sinistrées. Le ministre commissaire à la Sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed Ali, a rappelé qu’il est venu répondre à l’alerte lancée suite aux différentes inondations ayant engendré beaucoup de dégâts. Il a souligné que, conformément au plan de réponse national, 1400 personnes auront besoin d’appui alimentaire pendant la période de soudure dans les régions du nord. Pour cela, des mesures sont en cours pour répondre aux besoins du moment. La ministre Assa Badiallo Touré a distribué 80 tonnes de vivres et de non-vivres, comprenant de l’huile, des pâtes alimentaires, des kits d’abri et de dignité, ainsi que des médicaments et du matériel médical, afin de soutenir les victimes d’inondations. Ce soutien inclut également des travaux de curage de caniveaux et la réhabilitation de la digue de protection à Diré, ainsi que des produits de purification d’eau destinés aux cercles de Goundam, Diré et Niafunké. En outre, une assistance en transfert monétaire a été accordée à 3 262 ménages sinistrés, pour un montant total de 135 415 000 F CFA. Cet effort s’ajoute aux actions précédemment entreprises par le gouvernement et ses partenaires, qui ont déjà mobilisé plus de 1,88 milliard de FCFA. La ministre a exhorté les autorités régionales et locales à assurer un suivi rigoureux pour garantir que l’aide parvienne effectivement aux véritables bénéficiaires. Dans un geste traditionnel respectueux, la ministre a également visité les notables religieux et coutumiers de la ville des 333 Saints. Après avoir exprimé sa gratitude envers Allah, les notables ont prié pour le rétablissement de la paix au Mali, une préoccupation partagée par la population locale.
2. La Namibie dans la stabilité et le soutien au monde multipolaire
par Mikhail Gamandiy-Egorov
L’élection de Netumbo Nandi-Ndaitwah à la tête de l’État namibien marque une page importante de l’histoire du pays, tout en maintenant la stabilité du système politique dans un pays qui, à la différence de certains autres, n’oublie pas ses véritables alliés. Netumbo Nandi-Ndaitwah, ayant déjà occupé de nombreux hauts postes en République de Namibie, dont ceux de ministre de l’Environnement et du Tourisme, des Relations internationales et de la Coopération, vice-Première ministre et vice-présidente, est désormais la cinquième présidente de la Namibie et la première femme à occuper cette fonction dans le pays. La biographie de la cheffe d’État namibienne est d’autant plus intéressante qu’elle était engagée dans la lutte pour l’indépendance de son pays vis-à-vis du régime raciste d’apartheid sud-africain de l’époque. Engagée depuis 1966 aux côtés de l’Organisation du peuple du Sud-Ouest africain (SWAPO), mouvement de résistance pour l’indépendance de la Namibie à cette période et parti au pouvoir depuis l’obtention de l’indépendance nationale en 1990. La présidente namibienne élue a par ailleurs étudié en Union soviétique, où elle a été diplômée en travail et pratique du mouvement de la jeunesse communiste, à l’École supérieure du Komsomol. À la mort du président Hage Geingob en février de cette année, Netumbo Nandi-Ndaitwah avait été nommée vice-présidente du pays jusqu’aux récentes élections présidentielles, qu’elle a remportées. En termes de perspectives, il est évident que la Namibie depuis son accession à l’indépendance en 1990, n’a jamais oublié ses véritables alliés lui ayant accordé un soutien stratégique dans la lutte pour la liberté vis-à-vis du néocolonialisme occidental. Notamment de la part de l’URSS et de Cuba. De manière générale, la SWAPO fait partie de ces grandes organisations de la partie sud du continent africain ayant lutté contre le colonialisme et le néocolonialisme en Afrique. À l’instar notamment de l’ANC en Afrique du Sud, le MPLA en Angola, le FRELIMO au Mozambique ou le ZANU-PF au Zimbabwe. Ceci étant dit et si dans le cas de la Namibie et des plusieurs autres pays cités de la région, les pouvoirs maintiennent un positionnement ouvertement souverainiste, panafricain et favorable au système multipolaire, le cas de l’Angola aujourd’hui fait par contrer poser nombre de questions sur les motivations de l’actuelle administration angolaise, de plus en plus orientée sur Washington et les régimes occidentaux. En effet, l’actuel pouvoir à Luanda, à la différence justement de la Namibie, de l’Afrique du Sud, du Zimbabwe et du Mozambique, semble avoir oublié qui a joué un rôle clé dans l’obtention de l’indépendance et de la véritable liberté de l’Angola, pour en faire un pays stable, indépendant et sur de nombreuses orientations prospères.
Les événements en terre africaine confirment chaque jour un peu plus que l’Afrique est et sera un acteur majeur de l’ordre mondial multipolaire qui continue à s’imposer. Et la Namibie fait partie des pays africains qui jouent un rôle important dans la promotion de l’ère multipolaire.
3. Burkina : un nouveau Premier ministre pour le pays
Le ministre d’État, ministre en charge de la Communication, Jean Emmanuel Ouédraogo est désormais le nouveau Premier ministre du Burkina Faso. L’annonce a été faite ce samedi 7 décembre 2024 par le secrétaire général du gouvernement au cours du journal télévisé de 20h de la télévision nationale. Jean Emmanuel Ouédraogo remplace à ce poste Appolinaire Kyelem de Tambela.
Avant sa nomination aux fonctions de Premier ministre, Monsieur Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo était jusque-là ministre d’État, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, depuis le mardi 25 octobre 2022. Il est un Communicateur – Journaliste et un cadre de l’administration publique burkinabè. Monsieur Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo est titulaire d’un diplôme professionnel de Conseiller en Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (CSTIC), cycle A.
Jean Emmanuel Ouédraogo occupait depuis le 16 septembre 2021, jusqu’à sa nomination aux fonctions de ministre, le poste de Directeur de la Télévision nationale du Burkina. Avant ce poste, il fut le Rédacteur en chef de la Télévision du Burkina de 2016 à 2021, média dont il est journaliste, reporter et présentateur du journal télévisé depuis 2007. Le nouveau Premier ministre animait depuis 2009 sur les antennes de la télévision du Burkina, plusieurs émissions dont : « Techno Inno », « Zoommine » « Vision environnement » « Priorité environnement » « Sur la brèche ».