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Zoom Afrique du 15 octobre 2024

Zoom Afrique du 15 octobre 2024

Les titres de la rédaction :

  • 9e Assemblée générale et 11e Colloque international du FIGE à Luanda, Angola
  • Éthiopie : 3,9 milliards $ d’IDE attirés en 2023, selon l’IEC
  • Ouganda : accord avec le turc Yapi Merkezi pour un projet ferroviaire de 3 milliards $
  • Égypte : un record de 2,3 millions de tonnes d’agrumes exportés en 2023/2024

 

Les analyses de la rédaction :

1. L’Afrique face aux stéréotypes médiatiques : Un coût économique lourd imposé par l’Occident 

L’Afrique est souvent perçue à travers des lunettes déformantes, façonnées par des médias internationaux qui se concentrent sur la pauvreté, les conflits et la corruption, occultant ainsi la véritable dynamique du continent. Un rapport récent publié par l’ONG Africa No Filter, en collaboration avec le cabinet Africa Practice, met en lumière les conséquences économiques des stéréotypes médiatiques négatifs sur les pays africains. Ce rapport, intitulé « The cost of media stereotypes to Africa-The relationship between media, investment and economic development », révèle que cette perception biaisée coûte jusqu’à 4,2 milliards de dollars chaque année en raison d’une « prime de préjudice » sur le service de la dette. 

Les médias internationaux tendent à couvrir les élections africaines sous un angle négatif, comme l’illustre l’exemple du Kenya, où 88 % des articles pendant la période électorale étaient négatifs, contre seulement 48 % pour la Malaisie. Ce biais renforce une perception de risque élevé chez les investisseurs, entraînant des taux d’emprunt plus élevés pour les nations africaines. À l’inverse, lorsque la perception médiatique est positive, les coûts d’emprunt baissent. 

Au-delà des élections, cette représentation unidimensionnelle de l’Afrique persiste dans d’autres secteurs. Le continent est souvent présenté comme une entité homogène, ignorant la diversité de ses économies, cultures et systèmes politiques. Ce prisme occidental, qui tend à voir l’Afrique à travers des stéréotypes archaïques, empêche les progrès et les réussites du continent d’être visibles sur la scène internationale. Cette invisibilité des récits positifs empêche de reconnaître l’Afrique comme un acteur économique mondial de plus en plus dynamique. 

Les conséquences de ces représentations biaisées vont au-delà des taux d’intérêt. Les flux d’investissements directs étrangers, le tourisme et même les marchés boursiers sont influencés par la manière dont le continent est perçu dans les médias. En recalibrant cette image, les pays africains pourraient débloquer un potentiel économique immense. En effet, selon le rapport, une amélioration de 10 % de l’image d’un pays pourrait réduire de 1 % ses taux d’intérêt, générant des économies substantielles qui pourraient financer l’éducation, la santé et l’accès à l’eau potable pour des millions de personnes. 

Ce rapport met en lumière un problème systémique : la manière dont l’Occident façonne la perception mondiale de l’Afrique. Il est essentiel de reconnaître que cette perception erronée nuit non seulement à l’Afrique, mais également à l’économie mondiale en limitant les opportunités d’investissement et en freinant la croissance de ce continent aux immenses potentialités. 

L’heure est venue de déconstruire ces récits biaisés. L’Afrique ne peut plus être vue à travers un prisme de sous-développement perpétuel dicté par l’Occident. Il est crucial que les médias internationaux réévaluent leur approche pour permettre une vision plus équilibrée et juste du continent, ce qui bénéficiera tant aux pays africains qu’à l’économie mondiale dans son ensemble.

2. Mali : une colonne terroriste neutralisée à Mondoro 

Le Mali, face à des menaces sécuritaires persistantes, peut compter sur ses Forces armées (FAMa) qui, avec détermination, poursuivent leur mission de protection du territoire et de ses citoyens. Sous la direction du général Oumar Diarra, chef d’état-major général des armées, les FAMa intensifient leurs efforts pour lutter contre les groupes armés terroristes qui déstabilisent le pays. Ces opérations, menées sans relâche, témoignent de l’engagement résolu des forces de défense pour rétablir la paix et la stabilité au Mali. 

Une opération particulièrement notable a eu lieu le dimanche 13 octobre 2024, dans la région de Mondoro, au sein du Cercle de Douentza. Cette action aérienne ciblée, faisant partie d’une vaste offensive coordonnée par la Force conjointe de l’AES (Alliance des États du Sahel), a permis de neutraliser une colonne terroriste dans la zone complexe du Liptako-Gourma, région stratégique située à la frontière entre le Burkina Faso, le Niger et le Mali. Grâce à une réponse rapide et une coordination efficace, les forces armées maliennes ont infligé un coup sévère à ces groupes, rappelant leur engagement à restaurer la sécurité. 

Le général Diarra a affirmé que cette dynamique offensive ne s’essoufflera pas et que les FAMa poursuivront leur mission jusqu’à la pleine restauration de la paix sur l’ensemble du territoire malien. L’objectif de ces opérations ne se limite pas à la neutralisation des menaces terroristes, mais inclut également la protection des populations civiles et de leurs biens. 

L’adhésion du peuple malien au côté de ses forces armées est cruciale pour le succès de cette mission. Ensemble, avec le soutien indéfectible des citoyens, le Mali peut espérer sortir victorieux de cette période troublée et envisager un avenir marqué par la stabilité et la paix. Le courage et la résilience des FAMa sont un symbole de cette lutte inébranlable pour la sécurité de la nation. Le Mali reste debout, et son avenir, avec l’unité et la détermination de son peuple, est plein d’espoir. 

3. 37 ans après, la flamme de Thomas Sankara brille toujours 

Le 15 octobre 1987, le père de la révolution burkinabè, le capitaine Thomas Sankara, rendait son dernier souffle. Aujourd’hui, 15 octobre 2024, les Sankaristes, un peu partout dans le monde, commémorent ce tragique évènement. Un épisode qui constitue une page sombre de l’histoire du Burkina Faso. Et 37 ans après, le souvenir du défunt reste impérissable. En effet, Thomas Sankara reste un personnage sublime, qui fait rêver la jeunesse africaine, à travers ses actes posés de son vivant. Il reste une icône de la lutte de l’émancipation africaine, au point qu’aujourd’hui, certains essayent tant bien que mal de marcher dans les sillons qu’il a tracés. C’est l’exemple d’un pays qui s’inspire de la vision de l’immortel capitaine cité aujourd’hui comme un exemple en Afrique. Convaincues que son combat pour son peuple est noble, les autorités burkinabè actuelles ne sont pas en reste. Le premier des Burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, ne le cache pas et le cite en exemple à chaque fois que l’opportunité lui est donnée. Mieux, il s’est engagé à poursuivre les actes de sa réhabilitation. Des actions à saluer ce d’autant qu’elles rendent hommage au père de la révolution burkinabè que tout le monde veut imiter aujourd’hui. Malheureusement, c’est un rêve difficile à concrétiser. En effet, le président a mené une vie intègre jusqu’à sa mort. Il est certes possible d’essayer de faire comme lui, mais il serait difficile de l’égaler.  

Pour tout dire, le capitaine révolutionnaire est unique en son genre. Ils sont nombreux à se réclamer de lui. Malheureusement et depuis toujours, très peu sont sincères, si beaucoup n’exploitent pas son image, pour leurs propres intérêts. Thomas Sankara a écrit son histoire. À ceux qui se réclament de ses héritiers, d’en faire autant. Pour cela, ils doivent être guidés par l’intégrité, la probité, la sobriété, etc., qui sont des valeurs qu’il prônait de son vivant. Du reste, ce sont ces valeurs qui ont fait de lui aujourd’hui une icône à dimension internationale. Et 37 ans après son assassinat, on fait le constat que sa flamme brille toujours. En tout cas, il continue d’inspirer des millions de personnes à travers le monde. Ce qui fait dire que le guide burkinabè a vécu utilement. Visionnaire, Thomas Sankara l’a été. Et on peut dire que sa lutte reste toujours d’actualité. C’est dire s’il appartient à ses héritiers de reprendre le flambeau et de poursuivre le combat d’émancipation de l’Afrique, qu’il a commencé sous la révolution. Toutefois, ils doivent tenir compte d’une dimension capitale : les époques ne sont pas les mêmes et le monde évolue, les mentalités aussi. C’est une vérité de la Palice. Cette commémoration, faut-il le rappeler, intervient deux ans après le procès sur son assassinat. Jugement à l’issue duquel, les responsables présumés du meurtre de l’ex-président du Faso, ont été reconnus coupables et sanctionnés à la hauteur de leur crime. Cependant, le mystère reste entier quant à l’implication de l’extérieur dans cet odieux assassinat. Autant dire que toute la vérité n’a pas encore été dite sur la disparition tragique du grand homme qui est célébré aujourd’hui. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV