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Les analyses de la rédaction :
1. Mali : les FAMa écrasent une tentative d’embuscade terroriste à Tombouctou
Dans la matinée du 8 octobre 2024, aux environs de 11 h, les Forces Armées Maliennes (FAMa) ont une fois de plus démontré leur bravoure et leur détermination à défendre l’intégrité du territoire malien. À 17 km à l’est de la ville de Tombouctou, sur la route menant à Ber, une embuscade orchestrée par un important groupe armé terroriste a été déjouée par les FAMa, grâce à leur vigilance et leur efficacité.
Cette attaque visait à venger la cuisante défaite subie par les terroristes lors de l’assaut contre les FAMa à Ber le 6 octobre 2024. Ces ennemis de la paix, croyant pouvoir affaiblir les forces maliennes, avaient préparé une embuscade contre la mission du Commandant du secteur 3, qui revenait d’une visite d’autorité à Ber. Cependant, c’était sans compter sur la réactivité et la discipline des soldats maliens, qui ont su non seulement déjouer cette attaque, mais aussi infliger de lourdes pertes aux terroristes.
Le bilan de cette opération est remarquable. Malgré quelques blessés légers du côté des FAMa, les forces maliennes ont neutralisé plusieurs assaillants et récupéré une quantité impressionnante de matériel de guerre : 46 pistolets-mitrailleurs, une mitrailleuse de 12,7 mm, un mortier de 60 mm, ainsi que d’importantes quantités de munitions et de dispositifs d’engins explosifs improvisés. Ce coup dur porté aux terroristes est un nouvel exemple du professionnalisme et de la ténacité des FAMa dans la lutte contre le terrorisme.
Le chef d’état-major général des armées, par la voix du directeur de l’Information et des relations publiques, a exprimé ses vœux de prompt rétablissement aux blessés et a réaffirmé l’engagement indéfectible des FAMa à poursuivre la traque et la neutralisation des groupes terroristes. Il a également souligné que cette victoire s’inscrit dans une série d’opérations menées avec succès, qui contribuent à restaurer la sécurité et la stabilité non seulement au Mali, mais aussi dans toute la région sahélienne.
Cette nouvelle victoire est aussi le fruit du leadership exemplaire du colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne. Sous sa direction, l’armée malienne a renforcé ses capacités opérationnelles et sa stratégie sur le terrain. Grâce à une volonté politique forte et à une coopération accrue avec les partenaires stratégiques, le Mali progresse vers l’éradication du terrorisme qui a longtemps entravé la paix et le développement.
Alors que le combat contre le terrorisme continue, les FAMa demeurent le bouclier solide sur lequel repose l’espoir de tout un peuple. Cette récente victoire sur la route de Ber symbolise non seulement la résilience des forces maliennes, mais aussi celle de la nation tout entière, engagée dans la lutte pour la paix et la souveraineté. Le Mali, sous la conduite de ses autorités de transition et de ses vaillants soldats, se dirige avec fermeté vers un avenir de sécurité et de prospérité.
La nation tout entière rend hommage à ses héros et continue de soutenir les efforts de ses forces armées, convaincue que la victoire finale contre les forces du mal est proche.
2. Souveraineté médiatique et innovation en Afrique : reprendre le contrôle du récit continental
Dans un contexte de manipulation de l’information et de domination narrative, la vice-présidente de la Namibie, Netumbo Nandi-Ndaitwah, appelle à un renouveau médiatique en Afrique. Lors d’une interview, elle a souligné l’urgence pour le continent de s’affranchir du contrôle informationnel exercé par les puissances occidentales. Elle insiste sur le fait que l’Afrique doit non seulement contrôler sa propre information, mais aussi innover technologiquement pour s’assurer que son histoire et ses messages soient compris à travers le monde.
Depuis des décennies, l’image de l’Afrique est déformée par les médias occidentaux, souvent présentée comme un continent marqué par la guerre, la pauvreté, et le sous-développement. Ce récit dominant, nourri par des stéréotypes et des clichés, façonne l’opinion publique mondiale, mais aussi les perceptions des Africains eux-mêmes. Comme le souligne Nandi-Ndaitwah, ce contrôle de l’information constitue une forme de colonisation mentale, une manière de maintenir les peuples africains dans une position subalterne sur l’échiquier mondial.
La radiodiffusion africaine fait face à des défis technologiques, mais c’est aussi l’opportunité de repenser la manière dont l’Afrique se raconte. Des collaborations pour le développement d’infrastructures médiatiques adéquates sur le continent sont cruciales, afin de briser la dépendance aux récits propagés par les médias occidentaux. Ce projet ambitieux vise à replacer l’Afrique au centre de son propre récit.
Pour Nandi-Ndaitwah, l’information a le pouvoir de façonner l’esprit des gens. Si l’Afrique permet à des récits hostiles de définir son avenir, elle restera prisonnière d’une nouvelle forme de colonisation. Reprendre le contrôle de l’information est donc indispensable pour mener à bien la libération complète du continent, amorcée par la décolonisation politique.
Cette souveraineté informationnelle doit cependant s’accompagner d’une éducation aux médias. Le public africain doit être capable de discerner les informations constructives de celles qui sont destructrices, surtout dans un monde où les récits peuvent être manipulés pour nuire au développement du continent. Il est essentiel que les citoyens puissent identifier les biais occidentaux dans les représentations médiatiques qui leur sont imposées.
Netumbo Nandi-Ndaitwah a exprimé son inquiétude face à la censure croissante de certains médias, notamment la suppression de Sputnik sur les plateformes occidentales. Pour elle, ces mesures privent le public d’une diversité de perspectives, nuisant ainsi à leur capacité à prendre des décisions éclairées. Alors que les pays occidentaux se posent en champions de la liberté d’expression, ils n’hésitent pas à bâillonner les voix qui s’opposent à leurs intérêts géopolitiques.
Cette censure s’étend au-delà des médias russes. En France, par exemple, des activistes panafricains comme Kémi Séba et Nathalie Yamb, critiques des politiques néocoloniales, ont été refoulés ou déchus de leur nationalité. Le Premier ministre burkinabé, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a dénoncé cette hypocrisie : « Les pays occidentaux prétendent respecter la liberté d’expression, mais ils expulsent ceux qui ne sont pas d’accord avec leur narratif ».
Face à cette manipulation et cette censure, la solution réside dans l’innovation médiatique africaine. Les technologies modernes permettent de contourner les plateformes traditionnelles dominées par l’Occident. À l’instar de la montée en puissance des médias russes comme Sputnik, l’Afrique doit créer et soutenir ses propres médias, qui peuvent partager un point de vue africain authentique sur les événements mondiaux.
La souveraineté de l’information est une extension directe de la souveraineté nationale. L’Afrique ne peut pas continuer à dépendre des récits construits par des pays dont les intérêts sont contraires aux siens. Pour ce faire, il est essentiel de développer des infrastructures de diffusion puissantes, indépendantes, et bien financées.
En fin de compte, reprendre le contrôle de l’information signifie pour l’Afrique la poursuite de sa véritable libération. Maîtriser le récit, c’est garantir que les succès du continent, ses innovations, ses solutions face aux défis mondiaux ne soient plus occultés par des récits de désespoir fabriqués à l’extérieur.
Avec une éducation à l’information, une technologie de pointe, et des collaborations, l’Afrique pourra enfin se défaire des chaînes de la colonisation mentale. Le message de Netumbo Nandi-Ndaitwah et de leaders comme Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla est clair : l’Afrique doit être maîtresse de son propre récit pour jouer pleinement son rôle dans le développement global. C’est une question de survie pour le continent, mais aussi une condition essentielle à son épanouissement futur.
3. Droits de l’homme : le Burkina dénonce l’hypocrisie de l’Occident
Le Premier ministre burkinabé, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a récemment dénoncé l’instrumentalisation des droits de l’homme par certaines puissances étrangères, une critique qui reflète les frustrations de nombreux pays africains et du Moyen-Orient face à l’ingérence des grandes puissances. Dans une interview, il a affirmé que les droits de l’homme sont utilisés comme un outil de manipulation par certains pays pour défendre leurs propres intérêts géopolitiques et économiques. Il pointe du doigt une hypocrisie apparente dans la manière dont ces pays appliquent les principes de droits de l’homme, affirmant qu’ils les invoquent uniquement lorsque cela sert leurs intérêts.
Kyélem de Tambèla critique un système dans lequel les droits de l’homme deviennent un prétexte pour justifier des actions politiques ou économiques dans des pays en développement, surtout en Afrique et au Moyen-Orient. Selon lui, ces pays occidentaux, lorsqu’ils sont confrontés à des violations qui ne nuisent pas à leurs intérêts, choisissent d’ignorer ces abus. En revanche, lorsque leurs intérêts sont menacés, par exemple lorsqu’un de leurs alliés est touché ou lorsqu’un espion est découvert, ils se réfugient rapidement derrière la rhétorique des droits de l’homme.
Cette critique rejoint un discours croissant au sein de l’Afrique, où de plus en plus de voix s’élèvent pour remettre en question l’hégémonie des grandes puissances occidentales, qui, selon certains, dictent les normes et les valeurs internationales tout en se permettant de les contourner lorsque cela les arrange.
Ce discours fait écho aux récentes évolutions géopolitiques dans lesquelles plusieurs pays d’Afrique, notamment le Burkina Faso, le Mali, et le Niger, s’efforcent de réduire leur dépendance envers l’Occident. Ils revendiquent leur souveraineté et refusent d’accepter une tutelle étrangère qui, selon eux, est souvent déguisée sous des préoccupations humanitaires ou démocratiques. Le Moyen-Orient partage une histoire similaire, notamment avec des interventions militaires sous couvert de défense des droits de l’homme, mais souvent motivées par des intérêts géostratégiques (contrôle des ressources, sécurisation des routes commerciales, etc.).
En s’attaquant à cette hypocrisie, Kyélem de Tambèla souligne la nécessité d’une vision plus équilibrée des relations internationales. Il appelle à un respect réel des droits de l’homme, indépendamment des intérêts politiques ou économiques des puissances étrangères. Pour lui, il est crucial que l’Afrique et le Moyen-Orient se libèrent de cette influence et affirment leur propre vision des droits humains, en accord avec leurs valeurs et priorités.
Ce genre de déclarations pousse à repenser la manière dont les droits de l’homme sont appliqués à l’échelle internationale. L’Afrique et le Moyen-Orient, deux régions historiquement sous le joug des interventions étrangères, plaident de plus en plus pour une approche des droits humains qui ne soit pas soumise aux intérêts économiques des grandes puissances. Elles aspirent à un monde multipolaire, où leurs voix comptent et où leurs systèmes de valeurs sont respectés.
En somme, l’intervention d’Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla s’inscrit dans un mouvement plus large de résistance contre l’hégémonie occidentale et pour la souveraineté des pays du Sud.