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La révélation des détails sur l'opération "Journée d'Arbaïn", démontre qu'Israël est plus faible qu'une toile d'araignée

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Par Wesam Bahrani

Au milieu de la guerre de l’information menée par les sionistes, il est regrettable que les régimes fantoches des États-Unis dans cette région aient négligé un développement très important qui a changé l’équation militaire contre l’occupation israélienne.  

La chaîne de télévision libanaise Al Mayadeen a cité des sources européennes selon lesquelles les représailles du Hezbollah à l'assassinat du haut commandant Fuad Shukr à Beyrouth ont fait 22 morts et 74 blessés.

Cela s'est produit le 25 août lors des frappes de drones du Hezbollah contre le quartier général de l'unité 8200 dans la base de Glilot, dans le cadre d'une opération dite « Journée d'Arbaïn », car elle coïncidait avec Arbaïn, le 40e jour après l'Achoura, lorsque l'Imam Hossein (AS) et ses compagnons ont été tués en martyr dans les plaines désertiques de Karbala il y a 14 siècles.

La veille de cette révélation, le Hezbollah avait laissé entendre qu'il avait fourni ces preuves à la chaîne d'information.

Tel-Aviv est équipée de sept niveaux de systèmes de défense aérienne pour protéger le centre névralgique de l'occupation sioniste. Le fait que les drones du Hezbollah aient échappé à tous ces systèmes et frappé l'une des installations les plus sensibles du régime sioniste est un exploit considérable.

Ce qui a rendu cet exploit militaire plus grand et plus remarquable, c’est la manière dont il a été exécuté par le mouvement de résistance libanais qui mène des opérations quotidiennes contre l’occupation israélienne en réponse au génocide dans la bande de Gaza.

D’un autre côté, les affirmations des sionistes selon lesquelles 8 000 roquettes du Hezbollah auraient été détruites lors de frappes préventives le 25 août ont déjà été démenties.  

Cependant, l'armée sioniste a certainement lancé une attaque avant la riposte du Hezbollah qui a duré environ 30 minutes, lorsque les habitants du sud du Liban ont signalé des frappes aériennes très lourdes. 

L’opération « Journée d’Arbaïn » a été lancée aux premières heures du matin, après que les combattants du Hezbollah aient effectué la prière de l’aube. Alors qu’ils priaient, les frappes israéliennes ont été signalées. Quelques instants plus tard, la Résistance libanaise, malgré les frappes aériennes israéliennes les plus féroces depuis 2006, est entrée en action.

En trente minutes, sous un feu nourri, ils ont installé les rampes de lancement et ont exécuté à la perfection cette opération militaire sans précédent. Plus tard, ils sont retournés dans les zones ciblées par les frappes aériennes israéliennes pour lancer des projectiles, une fois de plus, depuis les mêmes zones. Au moins 340 roquettes Katioucha ont été tirées.

Dix à quinze minutes plus tard, la deuxième phase a été lancée. Une salve de drones a été tirée, d'abord vers Haïfa et ses environs, puis vers Tel-Aviv. Des dizaines de drones ont également été lancés.

Le chef du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a déclaré dans un discours prononcé le même jour qu'ils évalueraient « si les résultats sont satisfaisants pour nous ».

Trois jours plus tard, les centres de commandement du Hezbollah confirmaient avec une certitude absolue que six drones avaient frappé leur cible à savoir le bâtiment qui abritait le quartier général de l'Unité 8200 et qu'il y avait eu d'importantes pertes humaines et matérielles mais que le Hezbollah ne disposait pas des chiffres exacts.

Dix jours après l'opération, le Hezbollah a confirmé le nombre exact de victimes à Glilot.

« Pourquoi l'occupation n'a-t-elle pas organisé une tournée médiatique ou fait venir des responsables gouvernementaux dans les bases ciblées pour contrer les revendications de la Résistance », s’est interrogé le chef-adjoint du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem.

« Pourquoi y a-t-il eu un black-out médiatique sur l'opération ? Pourquoi imposer un cordon de sécurité autour de la zone si, comme ils l'affirment, l'opération a été un échec ? Et pourquoi le chef de l'Unité 8200 a-t-il démissionné maintenant, si cela était lié aux événements du 7 octobre ? »

D'un point de vue militaire, le bombardement du quartier général de l'Unité 8200 sur la base de Glilot, à environ mille mètres de Tel-Aviv, par le Hezbollah signifie la fin de l'occupation sioniste illégale.

Le Hezbollah, comme beaucoup l’ont déjà supposé, a acquis un avantage stratégique militaire sur l’armée israélienne soutenue par les États-Unis et les événements observés ces derniers mois en témoignent.

La preuve du succès de cette opération de la Résistance libanaise est la démission du commandant de l'Unité 8200, Yossi Sariel, le jour même où les pertes ont été révélées.

Sariel a évoqué les échecs de l'opération Tempête d'Al-Aqsa du Hamas du 7 octobre dernier, alors qu'il devient de plus en plus évident que sa démission est liée aux échecs du 25 août.

Et il n'a pas été vu en public depuis, ce qui conduit certains à penser qu'il pourrait être mort dans l'attaque.

Les experts proches du Hezbollah s'accordent à dire que Tel-Aviv savait à l'avance que la Résistance libanaise au Sud-Liban avait des renseignements sur les dégâts et les victimes de la base de Glilot.

Dans une tentative désespérée de détourner l'attention de cette attaque historique, les sionistes ont diffusé de fausses nouvelles selon lesquelles des commandos israéliens seraient entrés dans la province syrienne de Masyaf, auraient attaqué un site de stockage d'armes souterrain iranien (ou du Hezbollah - le complot n'a pas de fin) et auraient enlevé deux Iraniens.

L'histoire sortait tout droit d'un film classique hollywoodien. L'Iran, comme prévu, l'a démentie.

La République islamique a l’habitude de reconnaître le sort de ses ressortissants à l’étranger, qu’il s’agisse des diplomates enlevés au Liban en 1982 ou des conseillers militaires tués en martyr en Syrie ces dernières années.

Le New York Times s’est donné à fond dans cette histoire sioniste. D’autres médias régionaux lui ont emboîté le pas. Mais Al Jazeera, qui a toujours soutenu les Palestiniens de Gaza, semble encore en vouloir à l’échec du changement de régime en Syrie.

Elle est également tombé dans le piège du régime sioniste en négligeant l’élément principal de l’actualité.

Au lieu d'analyser les victimes de Glilot, la chaîne d’information qatarie a choisi de suivre l'actualité en continu en invitant un panel d'analystes parmi lesquels figurait un général libanais à la retraite qui débitait des bêtises absolues.

Les sionistes n'ont pas produit la moindre preuve pour étayer les informations relayées par les médias sur l'enlèvement de deux Iraniens et d'un général libanais à la retraite. Seules des frappes aériennes ont eu lieu à Masyaf.

Il s'agissait d'une tentative du régime sioniste de distraire les médias après que Tel-Aviv a appris que le Hezbollah avait reçu confirmation de l'étendue des dégâts causés à l'Unité 8200 et que celle-ci serait publiée dans les heures qui ont suivi.

En fait, la question se résume à savoir si vous croyez au récit du Hezbollah ou au récit du régime sioniste.

Ce que les médias devraient demander à leurs analystes, c'est : « Donnez-nous une seule fausse déclaration du Hezbollah et donnez-nous une seule déclaration vraie des sionistes ». C'est la question clé.

L’un des camps a une longue tradition de loyauté envers ses partisans: le Hezbollah. Avant et après le 8 octobre, date à laquelle elle a rejoint l’opération Al-Aqsa, la Résistance libanaise a joint le geste à la parole.

Le Hezbollah annonce les noms de ses martyrs (sur la route d'Al-Qods) peu après leur identification. Et il annonce les noms des civils tués par les attaques israéliennes avant que les hôpitaux libanais ne le fassent.

Le 25 août, Sayyed Hassan Nasrallah a déclaré en toute transparence que le Hezbollah ne connaissait pas l'étendue exacte des dégâts à Glilot. Mais il a ajouté que les jours et les nuits à venir le révéleront.

Les sionistes aiment cacher leurs pertes et leurs blessés. Ce n'est que lorsqu'un journal opposé au gouvernement de Netanyahu divulgue des données hospitalières que nous apprenons que des centaines de personnes ont été tuées et des milliers blessées.

Benjamin Netanyahu lui-même s'est présenté devant le Congrès américain, prononçant le discours le plus important de sa vie, et a parlé du courage et de la bravoure de ses soldats le 7 octobre.

Au cœur de Tel-Aviv, cette journée est restée dans les mémoires comme l’échec le plus embarrassant et le plus grave des services de renseignement et de l’armée du régime sioniste depuis sa fondation illégale.

Voilà le bilan de Netanyahu, plein de mensonges et de tromperies envers sa propre population de colons. Et ce sont les mêmes sionistes qui passent à la télévision et répètent qu’aucun civil n’a été tué à Rafah. Et ce alors que des bébés ont été brûlés vifs et décapités à Rafah, sans parler des camps de tentes incendiés au milieu de la nuit par des bombes américaines larguées du ciel.

Le jour de l'opération « Journée d’Arbaïn », le chef du Hezbollah a déclaré : « Un nombre important de drones ont atteint leurs cibles, mais l'ennemi garde tous les détails pertinents cachés, mais les jours et les nuits révéleront la vérité sur ce qui s'est passé là-bas ».

La vérité commence à émerger et il est fort probable que de nouvelles preuves seront révélées. Il se pourrait même qu'il s'agisse de preuves vidéo. Les jours, les semaines et les mois à venir nous permettront de découvrir davantage de faits à ce sujet.

Ce que Netanyahu a très bien compris après le 25 août, c’est qu’Israël est effectivement « plus faible qu’une toile d’araignée ».

Wesam Bahrani est un journaliste et commentateur irakien.

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV)

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SOURCE: FRENCH PRESS TV