Par l'équipe du site Web de Press TV
À l'occasion de la Journée internationale pour la récupération et la libération des corps des martyrs, Dismantle Damon, une campagne mondiale de soutien aux femmes palestiniennes détenues, a publié le 27 août, un rapport sur celles dont les corps sont toujours détenus par le régime d'occupation.
Selon Samidoun, un réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens, à l'heure actuelle, le corps de 552 martyrs palestiniens sont détenus dans des morgues ou dans des cimetières du régime israélien en Palestine occupée.
Ce chiffre comprend 256 martyrs enterrés dans les « cimetières des nombres » et 296 autres détenus dans des morgues et des entrepôts frigorifiques depuis que le régime d'apartheid de Tel-Aviv a mis en place la politique d'emprisonnement des corps en 2015.
Cependant, plusieurs autres rapports estiment que le nombre réel de corps détenus par le régime israélien s’élève à environ 1 500, dont beaucoup sont morts à cause de la torture et des mauvais traitements au centre de détention de Sde Teiman.
Les neuf femmes martyres dont les corps ont été détenus par le régime israélien comprennent Bayan Mohammed Jumaa Salama Eid, Asmaa Daraghmeh, Maimouna Harahsha, Labiba Sawafta, Wafa Baradei, Dalal al-Mughrabi, Wafa Idriss, Dareen Abu Eisheh et Hanadi Jaradat.
Bayan Mohammed Jumaa Salama Eid
Bayan Mohammed Jumaa Salama Eid a été tuée par les forces israéliennes dans le camp de réfugiés de Tulkarem en Cisjordanie occupée le 23 juillet 2024, à la suite d'un raid militaire qui a duré plusieurs heures.
La jeune femme de 22 ans faisait partie des cinq Palestiniens tués lors d'une frappe de drone qui a ciblé leur tente, dont sa mère de 50 ans, Iman Mohammed Jumaa.
Maimouna Abdul Hamid Harasheh
Maimouna Abdul Hamid Harasheh, originaire du village de Bani Naim, dans l'est d’al-Khalil en Cisjordanie occupée, a été tuée, le 24 avril 2024, après avoir reçu une balle dans la tête au poste de contrôle de Beit Anun.
L'étudiante de 20 ans, qui se préparait à des examens, a été abattue à ce qui est désormais connu comme « le poste de contrôle de la mort ».
Après avoir été délibérément ciblée, les forces israéliennes ont laissé Harasheh se vider de son sang et ont ensuite enlevé son corps. Celle-ci se trouve toujours dans une morgue militaire israélienne.
Asmaa Imad Daraghmeh
Asmaa Imad Daraghmeh a été tuée, le 8 avril 2024, après avoir été abattue par les forces israéliennes au poste de contrôle de Tayasir, dans l'est de Tubas, dans le nord de la Cisjordanie occupée.
Daraghmeh, 17 ans, a été prise pour cible à une distance de 10 mètres (33 pieds) sans présenter aucune menace pour les forces d'occupation.
Alors qu'elle gisait en sang dans la rue, les forces israéliennes ont empêché les ambulances de lui venir en aide et l'ont regardée mourir sans rien faire. Après cela, elles ont kidnappé son corps.
Wafa Abdul Rahman Baradei
Wafa Abdul Rahman Baradei, âgé de 34 ans, était originaire de la région d'al-Hallajil, près du village de Bani Naim dans le district d’al-Khalil. Elle a été tuée, le 19 mai 2021, par un colon armé près de la colonie de Kiryat Arba dans le sud de la Cisjordanie occupée.
Le colon a prétendu que Baradei portait un revolver et avait l'intention de mener une opération dans la colonie.
Après son assassinat, les forces d’occupation ont envahi son village, saccagé sa maison et enlevé son corps. Le régime refuse toujours de restituer le corps de cette femme à sa famille.
Hanadi Tayseer Jaradat
Hanadi Tayseer Jaradat, 28 ans, a été tuée le 4 octobre 2003 lors d'une opération de résistance qu'elle menait au restaurant Maxim à Haïfa, en Palestine occupée.
Étudiante en droit à l'Université de Yarmouk en Jordanie, elle était membre du mouvement de résistance Jihad islamique, aux côtés de son frère Fadi et de son cousin Salah, tous deux tués par un colon sioniste à Jénine.
Avant l’opération, Jaradat avait déclaré son intention de devenir la sixième femme martyre qui transformerait son corps en « shrapnel » pour tuer des sionistes. Son corps n’a toujours pas été retrouvé.
Dareen Abu Eisheh
Dareen Abu Eisheh a été tuée le 27 février 2002, après avoir mené une opération de résistance dans le cadre de l'Intifada Al-Aqsa, inscrivant ainsi son nom dans les annales de l'histoire palestinienne.
L'étudiante de 22 ans en littérature anglaise à l'Université nationale An-Najah et militante du Bloc islamique, elle était connue pour son activisme politique et sa participation aux manifestations contre l'occupation.
Elle a d’abord contacté l’aile armée du Hamas, les Brigades Al-Qassam, et a proposé de prendre part à leurs opérations, mais sa demande a été rejetée, car la Résistance armée était considérée comme le domaine des hommes.
Plus tard, elle s'est rapprochée des Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa du Fatah, qui ont accepté de l'armer pour mener une attaque au point de contrôle des Maccabim entre Qods occupée et Tel-Aviv.
« Je voulais être la deuxième femme à mener une opération martyre et venger le sang des martyrs et la destruction du caractère sacré de la mosquée Al-Aqsa », a-t-elle déclaré dans un message enregistré.
Elle a été plus tard saluée comme la « fille de toutes les factions ». Le régime d’occupation a refusé de restituer sa dépouille, et l’a enterré dans le « cimetière des nombres ».
Wafaa Idris
Wafaa Idris est devenue la première femme martyre palestinienne le 21 janvier 2002, après avoir mené une opération martyre contre les forces d'occupation israéliennes à Tel-Aviv.
Wafaa, 28 ans, était une militante du Fatah et une réfugiée du camp de réfugiés d'al-Ama'ri à Ramallah, en Cisjordanie occupée.
Cette femme, qui a fait partie du comité des femmes du Fatah pendant la première Intifada, a ensuite suivi une formation médicale et s'est portée volontaire auprès de la Société du Croissant-Rouge palestinien.
Elle a rejoint les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa et a mené une opération dans le centre de Tel-Aviv. Sa dépouille a été enterrée dans le « cimetière des nombres ».
Labiba Faze’ Sawafta
Labiba Faze’ Sawafta a été tuée lorsque les forces israéliennes lui ont ouvert le feu directement au poste de contrôle de Hamra, dans le nord de la vallée du Jourdain occupée, en Cisjordanie occupée.
La Palestinienne de 43 ans, originaire de Tubas, a été accusée d’avoir tenté de commettre une attaque au couteau en représailles à la guerre menée par le régime israélien contre les Palestiniens de Gaza.
Elle a été laissée mourir et son corps a été enlevé par les forces du régime sioniste.
Dalal al Mughrabi
Dalal al Mughrabi, figure emblématique du mouvement de résistance palestinien, est née dans le camp de réfugiés de Sabra au Liban d'un père palestinien et d'une mère libanaise.
Elle a suivi une formation d'infirmière et a rejoint le Fatah et le Mouvement de libération palestinien en 1975, à l'âge de 16 ans. Mughrabi a dirigé un groupe de 11 combattants palestiniens et libanais en mission pour entrer en Palestine occupée et attaquer le ministère de la Guerre du régime ou la Knesset.
Dans le cadre d’une « directive Hannibal », le bus dont les combattants palestiniens s’étaient emparés a été frappé par les forces du régime depuis un hélicoptère de combat, tuant 38 colons qui étaient retenus captifs et 9 combattants de la Résistance, dont Mughrabi.
Son corps aurait dû être rendu à sa famille en 2008 dans le cadre d'un échange de prisonniers avec le Hezbollah, mais le régime a prétendu qu'il ne pouvait pas « localiser son corps » dans le « cimetière des nombres » et a envoyé à la place un cercueil contenant des pierres.
Depuis que le régime israélien a lancé une guerre de génocide à Gaza, le 7 octobre 2023, un total de 11 207 femmes ont été tuées et des milliers d’autres sont toujours coincées sous les décombres et portées disparues.
La plupart d’entre elles étaient des jeunes femmes instruites, diplômées de l’enseignement supérieur et porteuses de grands rêves.
Selon le ministère palestinien de la Santé, le nombre total de morts du génocide à Gaza dépasse 40 600, dont 69 % sont des enfants et des femmes.