Dans un deuxième discours après l’assassinat du commandant du Hezbollah, Fouad Chokr à Beyrouth et du chef du bureau politique du mouvement de résistance Hamas, Ismaïl Haniyeh à Téhéran, le Secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, a averti le régime israélien que la riposte était imminente.
Le discours de mardi de Nasrallah a été retransmis sur écran géant dans la capitale Beyrouth. Des dizaines de milliers de personnes qui s’étaient rassemblés sur place l’ont entendu alors qu’il disait : « Yavaash, Yavaash [petit à petit] ».
« L’attente d’une semaine d’Israël fait partie de la punition et des représailles », a affirmé Nasrallah. « L’état d’attente fait partie de la bataille et laisse une grande ombre sur l’occupation.
», a-t-il réitéré.
Chokr a été assassiné lors d’une frappe aérienne qui a visé un quartier résidentiel densément peuplé de la banlieue sud de Beyrouth, mardi, et qui a également tué deux enfants et un conseiller militaire iranien.
L’assassinat de Haniyeh est survenu à peine quelques heures plus tard, aux premières heures de mercredi matin, 31 juillet lorsque son lieu de résidence dans le nord de Téhéran a été ciblé par un projectile à courte portée.
Le chef du bureau politique du Hamas se trouvait dans la capitale iranienne pour assister à la cérémonie de prestation de serment du président iranien, Massoud Pezeshkian.
Après cette série d’assassinats lâches, les responsables iraniens ainsi que le Hezbollah ont promis de prendre des mesures de représailles.
Les extraits qui suivent sont tirés du discours retentissant de Nasrallah :
« Nous reconnaissons l’ampleur de notre perte, et la perte de Seyyed Mohssen (Fouad Chokr) est très importante, mais cela ne nous ébranle pas du tout. La preuve en est la poursuite des opérations de résistance."
L’hommage sincère de Nasrallah au commandant martyr de la résistance montre la position qu’il occupait dans le mouvement de résistance. Comme l’a déclaré Nasrallah, Chokr faisait partie des « pères fondateurs » du mouvement de résistance libanais et a participé à toutes les grandes batailles, y compris la guerre de juillet. Fin stratège, il a « mené et dirigé » les opérations de résistance contre l’ennemi israélien jusqu’au dernier moment de sa vie.
» L’ennemi n’ose pas dire la vérité sur ce qui s’est passé à Majdal Shams. "
Le Secrétaire général du Hezbollah fait ici référence à l’attentat perpétré sur le plateau du Golan occupé, qui a coûté la vie à 12 enfants. Le régime israélien a faussement accusé le Hezbollah d’avoir perpétré cette attaque, sans fournir de preuve. Selon les experts, l’incident a été causé par les systèmes de défense aérienne israéliens. Le régime a utilisé l’incident comme excuse pour assassiner le commandant du Hezbollah.
» Nous avons des fils et des petits-fils issus de la première génération de dirigeants présents sur les fronts de la Résistance, qui combattent et avancent sur le champ de bataille. »
Le Secrétaire général du Hezbollah a laissé entendre que l’assassinat de Chokr ne ferait pas dérailler l’élan ou n’affecterait pas le moral des combattants de la Résistance contre le régime israélien. Le mouvement a été enrichi par le sang de deux générations - pères et fils - qui ont porté haut la bannière de la résistance.
« Il est clair que Netanyahu ne veut pas mettre fin à la guerre et cherche un engagement occidental et américain dans la phase suivante, car il a un projet à Gaza."
Nasrallah a évoqué les événements récents, notamment l’assassinat de dirigeants de la Résistance pour faire échouer les négociations, la décision prise par la Knesset de ne pas reconnaître l’État palestinien, l’expansion des colonies illégales en Cisjordanie occupée et d’autres mesures qui prouvent que le régime de Benjamin Netanyahu ne souhaite pas mettre fin à sa guerre génocidaire contre Gaza et qu’il a pour projet de déraciner les Palestiniens et de les expulser vers l’Égypte ou la Jordanie.
« Les Américains leurrent le monde en disant qu’ils ne sont pas satisfaits de la conduite de Netanyahu pendant la guerre et qu’ils s’efforcent de faire pression sur lui. Tout cela n’est qu’un mensonge, car ils continuent de lui fournir des tonnes d’armes. »
Nasrallah a mis en évidence l’hypocrisie du gouvernement américain qui continue à aider et à encourager le génocide des Palestiniens à Gaza en fournissant des armes au régime israélien tout en parlant de négociations et de la fin de l’effusion de sang dans le territoire palestinien assiégé. En réalité, le principal cerveau du génocide israélien à Gaza est Washington et les groupes de pression israéliens aux États-Unis, comme les experts l’ont répété à maintes reprises.
« Alors que l’on parle d’une riposte de l’Iran, du Hezbollah et du Yémen, les États-Unis, leur département de la Défense et leurs flottes s’avancent pour défendre Israël dans un message public."
Le Secrétaire général du Hezbollah faisait référence à des informations faisant état d’une flotte de navires de guerre américains se dirigeant vers la région du golfe Persique afin de protéger le régime israélien d’une riposte imminente. Bien que les États-Unis aient exprimé leur réticence à étendre le champ de la guerre au-delà de Gaza, car cela mettrait en péril leurs propres intérêts dans la région, la poursuite du soutien militaire au régime fait apparaître clairement l’hypocrisie.
« Israël n’est plus aussi fort qu’il l’était, et son prestige et ses capacités de défense ne sont plus ce qu’ils étaient. Israël recherche l’aide des Américains, des Occidentaux, des Européens et des régimes arabes, ce qui témoigne de la diminution de son statut ».
Nasrallah a rappelé au monde que le régime israélien, qui prétendait avoir une supériorité militaire et en matière de renseignement sur la Résistance palestinienne et les États de la région, a vu ses ambitions s’envoler à la suite de l’opération « Tempête d’Al-Aqsa » et de l’opération « Vraie Promesse » menée par l’Iran. Le régime se maintient grâce au soutien militaire que lui apportent les puissances occidentales, en particulier les États-Unis.
« Les radars israéliens et les satellites américains sont en état d’alerte maximale par crainte de représailles, et aujourd’hui nos drones ont atteint l’est d’Acre (au nord de la baie de Haïfa). »
Le Secrétaire général du Hezbollah faisait référence à l’état d’alerte déclaré dans les territoires occupés, alors que la panique et la peur se sont emparées des colons et des responsables du régime à la suite de l’assassinat de Haniyeh et de Chokr. En prévision des représailles de l’Iran et du Hezbollah, le régime israélien a été pratiquement paralysé, les colons ont fui et les aéroports sont devenus chaotiques.
« L’Iran est bien obligé de réagir après l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh à Téhéran et le Hezbollah est également obligé de réagir après l’assassinat de Fouad Chokr."
Le Secrétaire général du Hezbollah a affirmé que la République islamique et la Résistance du Hezbollah avaient l’obligation de venger le sang de Haniyeh et de Chokr, et que l’acte terroriste ne resterait pas sans réponse, faisant ainsi écho aux déclarations réitérées des responsables iraniens au cours des derniers jours. Le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, le président Massoud Pezeshkian, le commandant du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général Hossein Salami, et d’autres ont également promis de punir le régime pour son lâche acte de terreur. Nasrallah n’a pas évoqué les scénarios existants ni le calendrier et la nature des représailles, mais il a déclaré que le régime israélien devait les attendre.
« L’attente israélienne de la réponse de l’Iran et du Front de la Résistance fait partie de la riposte et de la punition, car la bataille est psychologique, morale et militaire. »
Nasrallah a déclaré que l’attente elle-même fait partie de la riposte et qu’elle maintient le régime et les colons dans un état d’alerte permanent, comme on peut le constater. De nombreux colons se sont déjà enfuis et ceux qui restent vivent dans la plus grande angoisse. Selon certaines informations, Netanyahu et ses ministres se sont également terrés dans des bunkers.
« Toute personne honorable se doit de faire face, et l’objectif de cette bataille est d’empêcher “Israël” de triompher et de faire disparaître la cause palestinienne. Cette confrontation a une perspective historique importante de victoire. »
Nasrallah a invité tous les peuples libres du monde à résister au régime d’occupation, afin d’empêcher les criminels de Tel-Aviv de faire disparaître la cause palestinienne. Il a souligné l’importance historique de cette bataille contre l’entité sioniste.
