Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Mali / Burkina : une coordination des Forces armées frappe des cibles "terroristes" à Tinzaoutene
L'armée malienne a annoncé avoir mené des frappes aériennes à Tinzaoutene en coordination avec les forces armées burkinabè dans le cadre de la solidarité entre les États membres de la Confédération de l'Alliance des États du Sahel (AES), a indiqué mardi soir l'état-major général des armées du Mali dans un communiqué consulté par Anadolu.
Le communiqué précise que cette action s'inscrit dans le cadre de l'application du Mécanisme de défense collective et d'assistance mutuelle de l'AES.
« Les FAMa en coordination avec les Forces armées du Burkina ont débuté, ce mardi 30 juillet 2024, une campagne aérienne dans le secteur de Tinzaoutene », lit-on dans le communiqué.
Le document souligne que « cette campagne vise à sécuriser les personnes et les biens dans la localité de Tinzaoutene et ses environs, contre la coalition de terroristes auteurs d'exactions, d'abus, de trafics illicites, contre la population malienne ».
La même source note que « des objectifs précis de haute valeur, y compris des caches, des plots logistiques et des véhicules ont été ciblés », avant d'inviter « la population civile dans le secteur à se tenir à distance des positions occupées par les groupes terroristes pour prévenir tous dommages collatéraux ».
2. La Russie réaffirme son soutien indéfectible à la Confédération des États de l’Alliance du Sahel
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a réaffirmé, jeudi, que son pays se tient fermement aux côtés du Mali et des pays de la Confédération des États de l’Alliance du Sahel (AES) pour vaincre, ensemble, l’ennemi commun et assurer la stabilité et le développement durable dans la sous-région.
Lavrov s’est exprimé au cours d’un entretien téléphonique avec son homologue malien, Abdoulaye Diop, selon une information partagée par le ministère des Affaires étrangères du Mali. « Les deux ministres ont échangé sur des questions importantes d’intérêt réciproque visant à raffermir davantage le partenariat stratégique entre les deux pays amis », lit-on dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères. La même source ajoute que les diplomates russe et malien ont insisté sur des sujets d’actualité sécuritaire au Mali, dans un contexte de lutte acharnée contre des groupes terroristes coalisés, appuyés par des sponsors étrangers. « Le ministre russe a saisi cette occasion pour réaffirmer que son pays se tient fermement aux côtés du Mali et des pays de la Confédération AES pour vaincre, ensemble, l’ennemi commun, et assurer la stabilité et le développement durable dans la sous-région », conclut le document consulté par Anadolu. Selon l’agence de presse russe, Tass, « la partie russe a exprimé sa détermination à continuer à fournir à Bamako l’assistance nécessaire pour résoudre les problèmes socio-économiques aigus, améliorer l’efficacité au combat des forces armées du pays, former les militaires et les forces de l’ordre dans l’intérêt de lutter contre les menaces terroristes persistantes ». Les parties se sont engagées à renforcer leur partenariat dans les domaines politique, commercial, économique, humanitaire, entre autres. Cet entretien est intervenu après les affrontements des 25, 26 et 27 juillet dernier contre le Cadre stratégique pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA) et ayant coûté la vie à un nombre important de soldats maliens et russes à Tinzaouatene près de la frontière algérienne. La Russie avait salué la création de la « Confédération des États du Sahel » mise en place le 6 juillet 2024 par les chefs d’État du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Pour rappel, le Mali et la Russie sont convenus depuis 2021 de renforcer leurs liens de coopération dans les domaines de la prospection géologique, des mines, de l’énergie, du transport, de l’infrastructure et de l’agriculture. Plusieurs instructeurs russes ont été envoyés au Mali, selon les autorités maliennes, pour aider l’armée malienne à restaurer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble de son territoire.
3. Nord du Mali: « Les problèmes du pays doivent impérativement être résolus par les Maliens eux-mêmes »
« Les Maliens sont sortis dans les rues en soutien à leur gouvernement pour demander le départ de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), qui n’a été d’aucune aide aux forces armées maliennes pour défaire les réseaux aussi bien terroristes que sécessionnistes. Puis ils ont exigé le retrait des forces françaises de l’Opération Barkhane et des unités spéciales européennes de la Task Force Takuba. La raison fondamentale tient au fait que ces forces ont en réalité servi comme des bras armés pour pérenniser les mêmes politiques coloniales et néocoloniales de diviser pour mieux régner », affirme à Radio Sputnik Afrique, le géopolitologue malien, Adama Diabaté.
« Et le gouvernement malien a des dizaines de preuves tangibles qui prouvent d’une manière irréfutable cette accusation annoncée à la tribune du Conseil de sécurité de l’ONU par son ministre des Affaires étrangères, demandant une séance spéciale pour les présenter sans succès à ce jour à cause d’un refus inouï de la France qui a certainement des choses à se reprocher ». Dans le même sens, M. Diabaté explique que ce qui se passe « dans le Nord du Mali et présenté par les médias occidentaux, notamment français, comme des exactions menées par les forces maliennes contre la population touareg, ne sort pas du cadre de la même politique française. Quelles que soient les causes économiques et sociales invoquées par les Touaregs, aussi justes et légitimes soient-elles, vouloir sortir du giron national c’est justement faire le jeu du néocolonialisme. Et pour cause, toutes les régions du pays souffrent de la même manière et sous la domination et l’exploitation du même agent extérieur, la France. Le sous-sol malien est très riche et il doit servir à développer tout le territoire national au profit de toute sa population sans distinction ethnique. Les problèmes politiques et économiques du Mali doivent impérativement être résolus par les Maliens eux-mêmes sans aucune intervention étrangère ».