TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 28 juillet 2024

Zoom Afrique du 28 juillet 2024

Les titres de la rédaction :

  • Afrique du Sud : plus de renouvelable pour les besoins de la mine de Tharisa
  • Le Gabon essaie de nouvelles semences de riz plus adaptées aux sols locaux
  • Nigeria : vers un audit des systèmes de facturation des opérateurs télécoms
  • Ouganda : Standard Chartered Bank intéressée par un projet ferroviaire

Les titres de la rédaction :

1. Burkina Faso : Ibrahim Traoré porte un nouveau coup dur à la France
Le Burkina Faso dirigé par Ibrahim Traoré vient de porter un coup dur à la France. À la faveur d’un arrêté pris le 10 juillet 2024, le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité du Burkina Faso a suspendu l’autorisation administrative d’exercice des activités privées de gardiennage de la société dénommée « SECURICOM PROTECT » Sarl. En clair, cette société française n’est plus autorisée à exercer ses activités de sécurité au Burkina Faso.

Cette décision d’Ibrahim Traoré au Burkina Faso intervient dans un contexte où la France et Ouagadougou se rendent coup pour coup. Paris est accusée par les autorités burkinabè de mener des projets pour déstabiliser le Burkina Faso. Des accusations qui ont été, à chaque fois, rejetées par la France qui ne reconnaît pas la légitimité de la junte au pouvoir. De son côté, le Burkina Faso a pris des décisions destinées à s’éloigner le la France et à se rapprocher de la Russie de Vladimir Poutine.

2. Relation Bénin-Niger : Le chemin de la sagesse enfin trouvé ?

Des émissaires de Niamey sont à Cotonou depuis mercredi dernier dans le cadre des échanges pour la normalisation des relations entre le Bénin et le Niger. Ce déplacement fait suite au voyage des deux anciens chefs d’Etat Nicéphore Soglo et Boni Yayi à Niamey où ils ont échangé avec le général Tiani. Même si la tension n’a pas encore vraiment baissé, un pas important vient d’être posé. Du coup, on se demande si les deux pays frères retrouvent enfin le chemin de la sagesse. La crise diplomatique qui secoue le Bénin et son voisin le Niger depuis maintenant un an, amorce un début de dégel. Une forte délégation composée selon un communiqué rendu public par la cellule de communication de la Présidence du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP)/Niger, du général de brigade Mohamed Toumba, ministre d’État, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire, Dr Soumana Boubacar, ministre, directeur de cabinet du président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, un représentant du haut commandant de la gendarmerie nationale, un représentant du haut commandant de la garde nationale, un représentant de la police nationale et un représentant de la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure, a rencontré à Cotonou le chef de l’État béninois Patrice Talon.

« À la demande de Boni YAYI et Nicéphore SOGLO et avec l’autorisation du président de la République du Bénin, le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, chef de l’État a dépêché, ce jour 24 juillet 2024, une délégation de haut niveau pour se rendre à Cotonou en vue de discuter de plusieurs sujets d’intérêt commun », précise le communiqué de Niamey. Cette visite de la partie nigérienne au Bénin est sans nul doute le fruit de cette médiation entamée par les deux anciens locataires de la Marina. Selon des sources proches de la présidence de la République du Bénin, la séance de travail entre la délégation nigérienne et le président de la République du Bénin aurait duré environ deux heures d’horloge. Des sujets allant de l’application stricte par le Bénin des sanctions de la Cedeao à la présence de supposées bases militaires au Bénin pour déstabiliser le Niger ont meublé cette rencontre. À la fin de cette séance, apprend-on des mêmes sources, le Bénin aurait pris des engagements dans le sens de rétablir les bonnes relations avec son voisin le Niger. Comme les autorités béninoises l’ont toujours déclaré, elles seraient prêtes à faire visiter les bases militaires béninoises aux officiers nigériens afin de rassurer ces derniers de l’absence de bases militaires françaises sur le sol béninois. Les deux États voisins décident enfin d’emprunter le chemin de la sagesse pour le règlement de la crise qui les secoue depuis le renversement de l’ancien président Mohamed Bazoum. Alors que la frontière entre les deux pays reste toujours fermée et que le pipeline est aussi coupé depuis quelques semaines, une lueur d’espoir peut enfin se pointer à l’horizon. Vivement que les dirigeants des deux pays poursuivent dans la même logique pour un dégel définitif de la situation entre les deux pays.

3. « Pendant longtemps, ce sont les plus corrompus, les plus malhonnêtes qui ont été mis à la lumière » (Ibrahim Traoré)

Au cours des échanges qu’il a eus avec les forces vives de la nation, jeudi, 11 juillet 2024 à Ouagadougou, le président Ibrahim Traoré est revenu sur le phénomène de corruption dans les administrations, annonçant le renforcement du dispositif de lutte par la mise en place dans toutes les administrations, au cours de ce mois de juillet, d’un organe qui va s’autosaisir des actes de corruption. Le président Ibrahim Traoré dit constater que le phénomène de corruption est un mal profond. « La corruption, la mauvaise gouvernance dans les différentes administrations, le manque d’éthique persistent. Certains organes ont été mis en place dans le cadre de la lutte contre la corruption et dernièrement, des arrêtés ont été pris pour ce qui est des primes de dénonciation. Le dernier acte à poser sera la mise en place d’un organe qui devra siéger dans tous les ministères pour s’autosaisir de certains dysfonctionnements, des actes de corruption et pouvoir agir. Nous avons de gros travailleurs dans l’administration, mais qui sont mis dans l’ombre, voire à l’écart ; parce que pendant longtemps, ce sont les plus corrompus, les plus malhonnêtes qui ont été mis à la lumière, ce sont eux qui bénéficient de tous les avantages », a dénoncé le président du Faso, Ibrahim Traoré.

Il poursuit par une invite. « Je dis donc aux travailleurs de faire attention à ces individus qui sont en train de perdre leurs privilèges, parce qu’ils vont continuer de vous manipuler, de vous intoxiquer et de vous envoyer dans de mauvaises directions. Faites très attention à ces individus qui sont en train de perdre leurs privilèges, parce que nous n’allons pas permettre à ce qu’une soi-disant élite qui avait été programmée, s’arroge tous les droits dans les différentes administrations », a-t-il dépeint avant d’annoncer qu’un organe sera mis en place dans les administrations d’ici à la fin de juillet 2024. Cet organe va s’autosaisir des actes de corruption et de dysfonctionnement dans les administrations. Selon le président du Faso, « il n’y a pas de lois ou de textes qui tiennent dans cette lutte, lorsque c’est pour l’intérêt de la patrie ».

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV