Par Ali Akbar Salehi
Parler d’hommes d’État dont la vie a été remplie d’efforts sincères, purs et au service de la nation ; ce qui plaît beaucoup à Dieu, est une tâche difficile. Car, l’on ne pourrait le faire de manière exacte et leur rendre justice comme il le faut.
Au premier rang, se trouve le martyr Ayatollah Ebrahim Raïssi, le président dévoué de la République islamique d'Iran, qui avait une personnalité dotée de caractéristiques distinguées, telles la noblesse d’esprit, l'humilité, l'altruisme, la volonté de vivre dans la simplicité sans oublier sa foi indomptable et son respect de l'éthique et des valeurs morales.
À ses côtés se trouvait quelqu'un avec qui j'avais une grande affinité, le martyr Hossein Amir-Abdollahian. Lorsque j’ai eu l’honneur d’être ministre iranien des Affaires étrangères (2010-2013), il était directeur du département Afrique-arabe au sein du ministère.
Nous nous sommes donc retrouvés ensemble lors de mon premier voyage officiel en Irak. Au cours de ce voyage, j’ai découvert toute sa sagesse, sa perspicacité et sa profonde compréhension des questions régionales. Ainsi, à notre retour de l’Irak, j'ai décidé de profiter de ses compétences pour des postes plus importants encore au sein du ministère.
À cette époque, ça n’allait pas en Afrique et en Asie de l’Ouest et plus particulièrement en Syrie et, c’était même chaotique la situation. Ainsi, j'ai trouvé opportun de nommer le Dr Mohammadreza Sheïbani, alors vice-ministre des Affaires étrangères chargé des affaires arabo-africaines, comme ambassadeur en Syrie et ce, en raison de ses expériences précieuses. Et donc, j’ai nommé le Dr Amir-Abdollahian à la succession du Dr Sheïbani. À partir de cette date et pendant un certain temps, à savoir au cours du mandat du Dr Mohammad Javad Zarif en tant que ministre des Affaires étrangères de la RII, le Dr Amir-Abdollahian a continué à assumer cette importante responsabilité diplomatique.
L’une des caractéristiques marquantes du martyr, en raison de son parcours, était de combiner expériences de terrain et diplomatie. Le Dr Amir-Abdollahian a agi avec sincérité, honnêteté, sagesse et avec une confiance en Dieu à chaque moment et pour toutes les missions qui lui ont été confiées.
Son visage toujours souriant et son cœur pur attiraient les gens vers lui. Il était l’incarnation parfaite du célèbre dicton de l’Imam Ali (béni soit-il) qui décrit les fidèles : « Le sourire sur le visage et la tristesse dans le cœur ».
Chaque fois que j'ai eu l'occasion de rencontrer le Dr Amir-Abdollahian, il m'a reçu avec humilité et gentillesse.
Une autre personne chère que nous avons perdue dans cette tragédie est l’honorable Ayatollah Ale-Hashem, un éminent religieux et un représentant respecté du Leader de la Révolution islamique dans la province de l’Azerbaïdjan de l'Est.
En plus de posséder des vertus érudites, il incarnait l’éthique et l’humilité. Quelques jours avant son martyre, j'ai eu le privilège de le rencontrer au Congrès international de l'Imam Reza (AS) dans la ville de Mashhad.
Sa façon de se comporter, avec un plein d'amour et d'humilité, sautait aux yeux de tous et se lisait sur son visage.
Les autres compagnons de notre président martyr étaient des serviteurs de la grande nation iranienne, ceux-là mêmes qui ont eu la chance d'être des martyrs. Ils ont vécu heureux et ils ont trouvé la mort en martyr, heureux.
Le martyr Raïssi avait des positions politiques fermes et fondées sur des principes et il était un fervent partisan de la cause palestinienne. Sur cette voie, son conseiller et assistant compétent et fiable n’était autre que le martyr Amir-Abdollahian.
Bien qu’il soit très difficile de supporter ces pertes, nous sommes sûrs que la grande nation iranienne traversera cette période difficile avec confiance et sous la direction du sage Leader de la Révolution islamique, elle s'en sortira encore plus forte.
Parce que ces personnes ont travaillé dur pour le plaisir de Dieu et donc, Dieu Tout-Puissant soutiendra sûrement cette nation noble.
Ali Akbar Salehi est un universitaire, diplomate et ancien ministre iranien des Affaires étrangères (de 2010 à 2013). Il a également dirigé l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (de 2009 à 2010 et de 2013 à 2021).