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Le régime sioniste va se noyer dans le sang des enfants de Haniyeh et des autres martyrs

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Par Wesam Bahrani

L'assassinat lâche des trois fils et des quatre petits-enfants du chef du bureau politique du mouvement de la Résistance islamique de la Palestine illustre seulement le fait que l'entité sioniste est au stade de l’agonie.

Le dernier crime diabolique commis par le régime de l’apartheid montre avant tout son désespoir à atteindre l’un des objectifs militaires déclarés de manière assez ambitieuse avant de se lancer dans la dernière campagne génocidaire.

Le régime sioniste s’imaginait qu’en assassinant les membres de la famille du chef du bureau politique du Hamas, il pourrait obtenir une certaine forme de levier à la table des négociations.

Au contraire, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rendu la tâche plus difficile pour lui-même et pour ses maîtres américains.

Les dirigeants de nombreux groupes de résistance palestiniens ont offert leurs fils et les membres de leur famille comme martyrs pour la cause de la libération de leur terre du joug de l’occupation israélienne.

Après avoir reçu la nouvelle du meurtre de ses enfants et petits-enfants mercredi soir, Haniyeh est apparu calme et posé. Il a ensuite déclaré qu'il était reconnaissant devant Dieu « pour l'honneur qu'il m'a fait avec la mort de trois de mes enfants et de mes petits-enfants ». Et ça, c’est un trait de caractère propre aux grands Leaders de l’Histoire.

Il a déclaré que presque toutes les familles de Gaza ont payé un lourd tribut avec le sang de leurs enfants au cours des six derniers mois.

« Mes fils ont reçu cet honneur. Ils sont restés avec notre peuple palestinien à Gaza… le sang de mes fils n'est pas plus cher que le sang de notre peuple », a-t-il ajouté.

Il est important de noter que les dirigeants de l’axe de la Résistance dans d’autres parties de la région ont également offert des martyrs exemplaires pour la plus grande cause contre les agresseurs.

Cet héritage partagé de martyrs n’a fait que renforcer la fermeté de l’axe de la Résistance et de ses dirigeants, depuis de la Palestine au Liban, en passant par l’Irak et le Yémen.

Parmi les exemples les plus notables figure le fils de Nasrallah, le secrétaire général du mouvement de la Résistance libanaise, Hezbollah.

Hadi Nasrallah, 18 ans, a été tué en martyr par les forces israéliennes en 1997 dans le sud du Liban.

Ce qui importe, c’est la réaction et la position des dirigeants de la Résistance lorsque leurs fils ou des membres de leur famille sont tués par l’occupation israélienne.

Est-ce qu’ils regrettent et se repentent ? Est-ce qu'ils pleurent et se plaignent ? Est-ce que cela devient personnel, et cet aspect personnel les fait succomber aux pressions ou encore abandonner la cause palestinienne ?

Malheureusement, pour le régime israélien de l’apartheid et ses despotes illusoires à Tel-Aviv et à Washington, le sang de tous les groupes de la Résistance, de leurs dirigeants, de leurs fils et des autres membres de leurs familles, c’est la force motrice qui finira par mettre fin à l’occupation illégale et brutale.

Un jour, après la mort en martyre de Hadi Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah libanais a prononcé un discours percutant dans lequel il a expliqué combien il avait été douloureux pour lui de rendre visite aux parents des martyrs de la Résistance libanaise et de les regarder dans les yeux.

Hadi Nasrallah n'a pas été le seul à être tombé en martyr par les forces d'occupation israéliennes. Beaucoup d’autres ont offert des martyrs exemplaires. Le corps de Hadi, comme celui des autres, était détenu par l'entité sioniste.

« Je dis aux familles des martyrs dont les corps restent retenus que nous partageons également désormais ce point commun », a déclaré le secrétaire général du Hezbollah en septembre 1997.

Lors des funérailles, le même mois, il a ajouté : « La mort en martyr de Hadi est un message selon lequel les dirigeants du Hezbollah ne laissent pas de côté leurs fils pour profiter de l'avenir (après l'occupation). Quand nos fils partent au front, c'est notre fierté et quand ils tombent en martyr, cela nous permet de garder la tête haute ».

Au cours des trois années suivantes, le Hezbollah a infligé de lourdes pertes à l’occupation israélienne, l’humiliant et la contraignant à se retirer du territoire libanais en 2000.

Le Liban a retrouvé sa souveraineté, son indépendance, sa sécurité et son honneur grâce à tout le sang versé par les combattants de la Résistance, les fondateurs, les dirigeants et les membres de leurs familles.

L'histoire se répète. Aujourd’hui, la Résistance a grandi en foi, en détermination ainsi qu’en termes militaires alors que le régime israélien se dirige vers une impasse.

Il n’y a rien dont le régime voyou et infanticide de Netanyahu puisse se vanter après six mois de génocide à Gaza soutenu par les États-Unis. La Résistance a triomphé et l’occupation a perdu.

La vidéo devenue virale montre le moment où Haniyeh rendant visite à des Palestiniens blessés dans un hôpital du Qatar a été informé, via un message vocal en pleurs au téléphone depuis Gaza, du meurtre de ses trois fils, trois petites-filles et un petit-fils. La douleur visible sur le visage du leader du Hamas est due au fait que cette résistance, contrairement aux États-Unis et à leur mandataire, a une vision claire pour Gaza et la Palestine.

« Dieu reposera leurs âmes. », a-t-il dit en hochant la tête.

« Allons-nous terminer la visite ? » demande un assistant.

« Non, continuons » a-t-il répondu.

La stratégie de la Résistance est encrée dans le sang de ses martyrs ; ce qui envoie un message clair aux États-Unis : ils préfèrent la mort en martyr et la dignité à une vie d’humiliation.

« L’ennemi estime que le fait de cibler les familles des dirigeants les poussera à renoncer aux revendications de notre peuple », a déclaré Haniyeh, faisant preuve de fermeté.

« Quiconque croit que le fait de prendre pour cible mes fils poussera le Hamas à changer de position se fait des illusions», s’est empressé d’ajouter le leader du Hamas.

C’est la position de tous les groupes de résistance et de leurs dirigeants en Asie de l’Ouest depuis plus de quatre décennies maintenant. Les principes de la cause soutenue éclipsent les considérations personnelles.

La population de Gaza est en effet actuellement la population la plus opprimée de la planète.

Pourtant, la campagne de désinformation menée par les grands médias occidentaux et certains médias régionaux selon laquelle les dirigeants du Hamas mènent une vie de luxe en exil vise à discréditer la Résistance.

Ces mêmes médias ont-ils oublié si rapidement que Haniyeh fait partie des millions de Palestiniens qui ont été arrêtés et torturés dans les prisons israéliennes?

N'était-il pas sur le terrain à Gaza lorsque la bande de Gaza a été réduite en pièces à plusieurs reprises et que les fondateurs du Hamas, ainsi que nombre de ses hauts dirigeants, ont été assassinés par le régime sioniste meurtrier ?

N’est-ce pas Haniyeh qui a émergé d’un bâtiment à Gaza qui avait été rasé par un missile d’hélicoptère Apache il y a 20 ans, tenant le corps sans vie d’un enfant en bas âge et le transportant dans ses bras jusqu’à une ambulance ?

Ses trois fils et quatre petits-enfants ainsi que quelque 70 autres proches parents, n'ont-ils pas été tués à Gaza depuis le 7 octobre ?

De nombreux dirigeants occidentaux connaissent les réponses à ces questions. Mais les dénoncer reviendrait à reconnaître les crimes de guerre sionistes qui sont commis et qui sont soutenus par eux-mêmes.

Les dirigeants du Hamas vivant aujourd'hui en exil ont passé la majeure partie de leur vie sur le terrain à Gaza et ils ont été témoins de l'assassinat du chef spirituel du mouvement, Cheikh Ahmed Yassin, en 2004, ainsi que de celui du co-fondateur du groupe, Abdel Aziz al-Rantisi.

Beaucoup veulent faire croire au monde que la guerre génocidaire contre Gaza et le nettoyage ethnique plus large des Palestiniens ont commencé lorsque les horloges des médias mainstream occidentaux et leurs analystes affiliés au complexe militaro-industriel ont décidé de la déclencher le 7 octobre 2023.

Tous les dirigeants des mouvements de résistance palestiniens ont offert des membres de leurs famille pour la défense de leur cause au cours des dernières décennies ; pour libérer leur pays de ses dirigeants coloniaux de type nazi.

Dans le cas du Hamas, qui mène les négociations au nom de tous les groupes de la Résistance palestinienne et du peuple gazaouï, le groupe n'a pas été dissuadé par les bombes fabriquées par les États-Unis et il ne renoncera pas à ses exigences d'un cessez-le-feu permanent et d’un retrait de toutes les forces d’occupation de toute la bande de Gaza sans oublier le retour de tous les Palestiniens déplacés dans leurs foyers.

Tous les signes indiquent qu’aucun niveau d’ignorance de la part des États-Unis et de leur allié en Asie de l’Ouest ne fera reculer le groupe de sa position sur les négociations.

La prière des morts a été lue sur les corps des fils de Haniyah à Gaza, tout comme elle a été lue pour plus de 33 300 autres personnes, dans des conditions difficiles.

Le chemin vers la libération de Qods et de la mosquée al-Aqsa, occupées, est un marathon, pas un sprint. Mais la ligne d’arrivée est à notre portée et elle sera franchie par les combattants de la Résistance, par leurs dirigeants et par les membres de leurs familles.

Wesam Bahrani  est un journaliste et commentateur irakien.

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV.)

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SOURCE: FRENCH PRESS TV