Le Secrétaire général du mouvement de résistance libanais, Hezbollah a souligné que l'armée israélienne qui mène une guerre génocidaire contre la bande de Gaza, est épuisée sur tous les fronts.
Israël a « perdu la guerre » à Gaza même s'il entre dans la ville méridionale de Rafah et son armée est « épuisée » sur tous les fronts, c’est ce qu’a réaffirmé mercredi 13 mars le Secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah. Et de poursuivre : « De hauts experts ennemis reconnaissent les pertes stratégiques [d'Israël] ».
Israël a lancé la guerre contre Gaza le 7 octobre après l'opération Tempête d'Al-Aqsa, une opération surprise menée par des groupes de résistance côtiers contre les territoires occupés de la Palestine, en représailles à l'intensification des crimes commis par le régime de Tel-Aviv contre les Palestiniens depuis des décennies.
Plus de 31 000 de Gazaouis dont la plupart sont des femmes, des enfants et des personnes âgées ont été tués jusqu’à présent dans des frappes israéliennes.
« Gaza qui résiste, combat et perdure dans une scène proche du miracle et qui étonne le monde, c’est la culture même du Coran et c'est une promesse divine pour le monde entier », a réaffirmé le Secrétaire général du Hezbollah libanais.
À ce jour, l’armée israélienne reconnaît officiellement la mort de 590 officiers et soldats dans ses rangs depuis le 7 octobre 2023, dont 248 tués dans des combats terrestres.
Dans une autre partie de ses propos Nasrallah s’est exprimé en ces termes : « Le nombre de ses morts est très important et bien supérieur à ce qui a été annoncé. Nous annonçons nos martyrs en direct, mais l'ennemi cache ses morts, et cela a un impact sur l'armée israélienne ».
Le Secrétaire général du Hezbollah a précisé que « sur le front nord, il existe un profond secret concernant les pertes en termes de soldats, de véhicules militaires et autres ».
La chaîne de télévision libanaise Al Mayadeen a récemment rapporté que les opérations de la Résistance palestinienne contre les forces israéliennes dans le nord de la bande de Gaza avaient confirmé la présence et la force de la Résistance et démenti les allégations des responsables israéliens qui prétendent que le régime sioniste a imposé un contrôle sur le nord de Gaza.
« Après cinq mois, l'armée israélienne manque de personnel et souhaite recruter 14 500 renforts et elle voudrait même recruter des Haredim (Israéliens ultra-orthodoxes) », a-t-il ironisé.
Il a également évoqué les tentatives du régime de Tel-Aviv d'envahir la ville de Rafah, au sud de Gaza, où la majorité des 2,4 millions d'habitants du territoire côtier ont trouvé refuge pour échapper aux répercussions de la guerre.
Le régime sioniste prétend qu'en menant cette invasion, il aura réalisé son ambition d'« éliminer » le Mouvement de résistance palestinien, Hamas dont le siège se trouve à Gaza.
Nasrallah a cependant vivement rejeté cette allégation.
« De hauts experts ennemis reconnaissent les pertes stratégiques [d'Israël], et aujourd'hui, au sixième mois, Netanyahu affirme que si nous n'allons pas à Rafah, nous avons perdu la guerre », a-t-il affirmé.
« Nous disons à Netanyahu que même si vous allez à Rafah, vous avez perdu la guerre et vous ne pouvez pas éliminer le Hamas ou la Résistance, malgré tous les massacres », a-t-il redit.
« L'un des signes de défaite de l'ennemi est que l'occupation négocie avec le Hamas au cours du sixième mois de guerre », a déclaré Nasrallah, avant d’ajouter : « Le Hamas négocie aujourd'hui au nom de la Résistance et non à partir d'une position de faiblesse et cela fixe les conditions ».
Ayssar Midani, analyste franco-syrienne des questions internationales et Bernard Cornut, politologue, s'expriment sur le sujet.