Au sommaire :
1. France : le Conseil mondial de la diaspora algérienne est né
Le Conseil mondial de la diaspora algérienne (CMDA) voit le jour. La structure a été officiellement lancée le 8 mars dans la soirée à Paris, par Karim Zéribi, ex-député européen.
Le CMDA se définit comme un lieu de connexion entre les Français d’origine algérienne et les autres à travers le monde.
Par ailleurs, le Conseil accompagnera le « retour » des Algériens de la diaspora dans leur pays d’origine, pour y investir, élargir le champ de leur entreprise ou prendre part au développement de leur pays d’origine. D’ailleurs, le gouvernement algérien travaille déjà dans ce sens avec l’intégration de la diaspora dans le système de retraite national et des formations à distance offertes aux expatriés. Ces retours ne sont plus une rareté pour les Algériens et beaucoup de musulmans en Occident.
« En Occident, nous avons le sentiment d’être des intrus. On n’en peut plus des débats sur l’islam et l’immigration. L’air est devenu quelque peu irrespirable », a confié Karim Zéribi, rapporte TSA (Tout sur l’Algérie). Et l’homme sait de quoi il parle, lui qui est consultant sur CNews, une chaîne qui a fait de l’immigration algérienne, de l’Islam et des musulmans de France son fonds de commerce au point de s’attirer les foudres des autorités.
Julien Talpin, chercheur au CNRS, a piloté une équipe pour enquêter sur les raisons qui poussent les Français de confession musulmane, principalement des cadres, à mettre les voiles vers des cieux plus cléments. « C’est vraiment une fuite des cerveaux », a-t-il mentionné dans son étude qui a ciblé 1000 citoyens musulmans qui ont quitté la France pour d’autres destinations…
« On est discriminés et stigmatisés en tant que musulmans et on ne peut même plus défendre nos droits », c’est l’explication donnée par la majorité des sondés. Ils ont quitté la France pour pouvoir « mettre à distance l’islamophobie et le racisme ». L’équipe de recherche a remis le même questionnaire à des diplômés pour la plupart, installés partout dans le monde. Au moins la moitié du panel a un niveau d’études Bac + 5 : des économistes, des ingénieurs, des financiers, qui opéraient plus dans le privé que la fonction publique.
« Il ne s’agit pas de n’importe quel type de musulmans, ce sont des gens qui ont fait de longues études (…). Ils sont confrontés à différents types de discrimination et ont du mal à trouver un travail à la hauteur de leur qualification sur le marché du travail français », précise l’auteur de l’étude. Il avoue avoir été « surpris » par ces réponses étant donné que les personnes sondées « ne sont pas nécessairement des gens extrêmement religieux ».
« Il y a une sorte de pression sociale un peu constante, notamment liée aux médias, aux chaînes d’information en continu, aux réseaux sociaux », « Enfin, je respire ! », confient la plupart des personnes interrogées.
Tunisie numerique
2. Mauritanie : 210 millions d’euros de l’UE contre l’immigration clandestine
La Mauritanie et l’UE ont signé, jeudi à Nouakchott, un partenariat afin de contrôler la vague de migration vers les îles Canaries. Ce territoire espagnol est devenu l’objectif stratégique des clandestins qui visent l’Europe.
« La route entre la Mauritanie et les îles Canaries est l’une des plus meurtrières et des plus dangereuses à emprunter. Il y a beaucoup de tragédies le long de cette route. Combattre les passeurs, c’est sauver des vies. Beaucoup de ces personnes se lancent dans un voyage dont ils n’atteignent jamais la destination visée. C’est pourquoi il est d’une importance cruciale que nous renforcions notre partenariat et que nous appuyons également la gestion des frontières, la recherche et le sauvetage », déclare, Ylva Johansson, commissaire européenne aux affaires intérieures.
L’accord prévoit 210 millions d’euros pour la Mauritanie, afin de gérer les migrations et de lutter contre les passeurs.
« Je tiens à rassurer mes frères et sœurs, les citoyens de la Mauritanie, qui sont les premiers bénéficiaires de la signature de cet accord commun, qui est plus qu’un accord politique sans aspect contraignant » Abdessalam Ould Mohamed Saleh, ministre mauritanien de l’Économie et du Développement durable.
Johansson était accompagné du ministre espagnol de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska et du secrétaire d’État belge à l’Asile et à la Migration, qui représentaient les 27 États membres de l’UE.
Les responsables européens ont été accueillis par le président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, ainsi que par le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Ahmed Mohamed Lemine, et le ministre de l’Économie et du Développement durable, Abdessalam Mohamed Saleh.
Près de 12 000 migrants et réfugiés ont atteint les îles Canaries au cours des deux premiers mois de l’année, selon le ministère espagnol de l’Intérieur.
L’Espagne déploie depuis des années la police nationale et des gardes civils en Mauritanie pour aider les autorités locales à empêcher les migrants de Mauritanie, du Mali, du Sénégal et d’autres pays voisins d’embarquer pour une traversée de l’Atlantique vers l’Europe le pays.
Les conflits et l’instabilité au Sahel, aggravés par les effets du changement climatique, l’augmentation du coût de la vie et le chômage élevé des jeunes, ont poussé des milliers de personnes à embarquer sur des bateaux de pêche surpeuplés vers les îles Canaries, un tremplin vers l’Europe continentale.
Alors que des milliers de personnes ont survécu au voyage risqué, beaucoup meurent ou disparaissent en cours de route avec des restes parfois échoués de l’autre côté de l’Atlantique.
Au moins 191 migrants ont été signalés morts ou disparus cette année, sur la route des îles Canaries, selon l’Organisation internationale pour les migrations
Africa news
3. Algérie : le ministre de l’Énergie et des Mines reçoit une délégation de l’entreprise chinoise Huawei
Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a reçu, dimanche à Alger, une délégation de l’entreprise chinoise Huawei, conduite par le vice-président exécutif, Charles Young, avec laquelle il a examiné les moyens de bénéficier des solutions développées par l’entreprise chinoise dans le domaine de l’énergie, notamment en matière d’énergies renouvelables et nouvelles, indique un communiqué du ministère.
La rencontre, tenue au siège du ministère, en présence de cadres des deux parties, a permis d’« évoquer l’état des relations de coopération entre Huawei et les entreprises du secteur de l’énergie et les perspectives de leur renforcement, notamment en matière de développement des énergies renouvelables et nouvelles, à l’instar de l’énergie solaire photovoltaïque et du développement de l’hydrogène », ajoute le communiqué.
Après la présentation d’un exposé exhaustif sur les activités de l’entreprise Huawei et les dernières solutions intelligentes développées dans le domaine de l’énergie photovoltaïque, l’accent a été mis sur le rôle des technologies numériques et des techniques modernes dans le développement et l’amélioration des nouvelles sources d’énergie et l’optimisation de leur utilisation, notamment en ce qui a trait aux systèmes de stockage d’énergie et de transport d’électricité et à leur intégration dans le réseau électrique national.
A cette occasion, le ministre de l’Énergie et des Mines a présenté les grandes lignes de la coopération, notamment en ce qui concerne les solutions développées par l’entreprise chinoise dans le domaine des technologies modernes liées à l’énergie, en général, et à l’énergie solaire photovoltaïque et à ses moyens de stockage, en particulier, conclut le document.
APS
4. Égypte : le FMI accorde un prêt de sauvetage de 8 milliards de dollars
L’Égypte a déclaré mercredi qu’elle était parvenue à un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour porter à 8 milliards de dollars le montant de son prêt de sauvetage.
Le Premier ministre Moustafa Madbouly a annoncé la nouvelle lors de commentaires télévisés mercredi. L’Égypte négocie depuis des mois avec le FMI pour augmenter un prêt de sauvetage de 3 milliards de dollars que les deux parties ont acceptés en 2022.
M. Madbouly a déclaré que le nouvel accord permettra au gouvernement de recevoir des prêts d’autres institutions financières, notamment de la Banque mondiale. L’annonce est intervenue quelques heures après que la Banque centrale égyptienne a relevé son principal taux d’intérêt et autorisé le flottement de la monnaie.
Ces mesures font partie des principales exigences du FMI. Elles sont destinées à lutter contre les vagues d’inflation et à attirer les investissements étrangers, alors que le pays connaît une grave pénurie de devises.
Après l’annonce de la monnaie, la livre a commencé à flotter et, en quelques heures, a perdu plus de 60 % de sa valeur par rapport au dollar. En début d’après-midi, les banques commerciales négociaient la monnaie américaine à plus de 50 livres pour un dollar, contre environ 31 livres pour un dollar.
La banque centrale a relevé le taux d’intérêt directeur de 600 points de base pour le porter à 27,75 %. Le taux de dépôt au jour le jour et le taux de prêt ont également été augmentés de 600 points de base.
Africa news