Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Burkina Faso: Traoré remet les choses au clair:
Dans un discours devant des milliers de partisans à Ouagadougou, le chef de la junte burkinabè a rendu hommages aux jeunes de son pays et a estimé que les Africains devaient « arrêter de s’apitoyer sur leur sort ».
Le président de la transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a rendu hommage le 17 février à la jeunesse de son pays et martelé la nécessité de lutter pour la « souveraineté » des Africains, à l’occasion d’une rencontre avec plusieurs milliers de partisans à Ouagadougou. Dans un discours largement applaudi, le chef de l’État, 35 ans, a rendu hommage à la jeunesse burkinabè pour la « consolidation des acquis » de la transition. Il a réitéré sa volonté de « redonner au peuple burkinabè sa souveraineté ».
Cette rencontre a été initiée par la Coordination nationale de la veille citoyenne et patriotique, rassemblement d’organisations de la société civile pro-gouvernement. Les participants, principalement des jeunes venus des treize régions du pays, se sont rassemblés au palais des sports d'Ouagadougou 2000, en agitant des drapeaux du Burkina Faso et des posters géants à l’effigie du capitaine Traoré et en scandant des slogans soutenant le gouvernement. Ils ont notamment salué des « avancées significatives dans la reconquête du territoire national » face aux terroristes.
Pour ce qui est de la question sécuritaire, le chef de l’État a laissé entendre que du matériel militaire est en cours d’acquisition afin de « faire de notre armée une armée puissante ». Ibrahim Traoré a également, au cours des échanges, appelé à relativiser l’impact de la décision des pays de l’AES de quitter la CEDEAO. Il y a moins de 5% d’échanges économiques entre les États de la CEDEAO. « Parce que tout ce que nous faisons venir, nos importations pour la majorité, viennent de l’espace hors CEDEAO », a-t-il fait comprendre.
A l’endroit des pays qui ont suspendu l’exportation de produits alimentaires vers le Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré compte bien leur retourner la monnaie de leur pièce. « Certains pays ont interdit les exportations de produits alimentaires vers le Burkina. Nous ferons en sorte qu'à la fin de cette interdiction, nous puissions également interdire nous mêmes l’importation de ces produits dans notre pays. Nous pouvons tout produire au Burkina », a-t-il lancé.
2. Retrait de la Cédéao: le gouvernement malien ne reviendra pas sur sa décision:
À la suite de la note verbale en date du 31 janvier 2024 de la Commission de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale réitère le caractère irréversible de la décision du gouvernement de la République du Mali de se retirer sans délai de la CEDEAO en raison de la violation, par l’Organisation, de ses propres textes, ainsi que les autres raisons légitimes mentionnées dans le communiqué conjoint N°001 du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger, en date du 28 janvier 2024.
« En effet, la CEDEAO, par la décision de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement en date du 9 janvier 2022, a imposé au Mali des sanctions contraires aux dispositions communautaires pertinentes, notamment au Traité révisé de la CEDEAO du 24 juillet 1993 et au Protocole additionnel A/SA du 17 février 2012 portant régime des sanctions à l’encontre des États membres qui n’honorent pas leurs obligations vis-à-vis de la CEDEAO », souligne le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop.
Selon le ministre, ni ces textes, ni aucun autre instrument juridique de l’Organisation ne prévoit la fermeture des frontières à un État membre.
En outre, ajoute le ministre Diop, par cette décision, la Conférence de la CEDEAO a violé le droit d’accès à la mer et depuis la mer et la liberté de transit du Mali, tels que prévus par l’article 125 de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, adopté à Montego Bay le 10 décembre 1982.
Le Ministère indique à la Commission que ces graves manquements commis par la CEDEAO rendent le Traité de la CEDEAO inopérant, au regard des dispositions pertinentes de la Convention de Vienne sur le Droit des Traités de 1969, notamment celles relatives à la non-ingérence dans les affaires intérieures des États, la survenance d’une situation rendant l’exécution du traité impossible et le changement fondamental de circonstances.
Par conséquent, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale indique que le gouvernement de la République du Mali n’est plus lié aux contraintes de délai, mentionnées à l’article 91 du Traité révisé et évoquées par la Commission de la CEDEAO.
3.La plus grande mine d’or de Mauritanie a livré 17,6 tonnes d’or en 2023, en hausse de 15 %
En juin 2023, Kinross Gold a achevé un projet d’agrandissement de sa mine d’or Tasiast. Lancée en 2019, cette initiative permet à la compagnie canadienne de franchir en 2023 la barre des 600 000 onces de production annuelle sur son actif qui constitue aussi la plus grande mine d’or de Mauritanie. Kinross Gold a publié le 14 février ses résultats opérationnels et financiers pour l’exercice 2023, clôturé le 31 décembre dernier.
La compagnie minière canadienne y annonce une production de 620 793 onces (17,6 tonnes) d’or à sa mine Tasiast en Mauritanie, soit une hausse de 15 % en glissement annuel. La plus grande mine d’or de Mauritanie, Tasiast a bénéficié de la réussite du projet d’agrandissement Tasiast 24k, qui a permis d’augmenter de plus de 50 % sa capacité de traitement initiale. Achevé en juin 2023, ce projet a permis à Tasiast d’enregistrer un pic historique de production trimestrielle à 171 140 onces fin septembre 2023.
Notons que l’amélioration des chiffres de production à Tasiast peut avoir un impact sur la contribution du secteur minier à l’économie. En 2022 déjà, les performances de la mine ont permis à l’or de supplanter le minerai de fer comme premier produit d’exportation du pays.
Selon les données de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), les Mines représentent 70 % des exportations de la Mauritanie, 24 % de son PIB et près de 30 % des recettes de l’État. En 2024, Kinross veut produire 610 000 onces d’or sur la mine mauritanienne, soit 29 % de la production totale attendue par le groupe canadien. Kinross exploite en effet les mines d’or Paracatu (Brésil) et La Coipa (Chili), ainsi que les mines Fort Knox, Round Mountain et Bald Mountain aux États-Unis. L’ensemble de ces actifs y compris Tasiast, a permis à la compagnie de produire 2,15 millions d’onces en 2023.