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Zoom Maghreb 12 février 2024

Zoom Maghreb 12 février 2024

Au sommaire :

1.  L’Algérie annule la visite de José Manuel Albares

La visite en Algérie du ministre espagnol des Affaires étrangères, initialement prévue le lundi 12 février, n’aura pas lieu. Le gouvernement algérien a décidé, à la dernière minute, de reporter à une date ultérieure le déplacement de José Manuel Albares, avançant des « raisons d’agenda », ont confié dimanche soir des « sources diplomatiques espagnoles » à des médias ibériques. Pour le moment, il n’y a pas de nouvelle date pour un éventuel déplacement d’Albares en Algérie, précisent les mêmes sources.

La diplomatie espagnole avait annoncé, jeudi dans un communiqué, que sur invitation du gouvernement algérien, José Manuel Albares est attendu, lundi 12 février, à Alger. Une visite qui devait sceller la reprise des relations entre les deux pays voisins, notamment après la nomination d’un nouvel ambassadeur à Madrid par les autorités algériennes, en octobre 2023, puis la fin annoncée des sanctions économiques décrétées contre l’Espagne, au printemps 2022, en riposte au soutien de Pedro Sánchez au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental.

Yabiladi

 

2. GECF : le sommet d’Alger est indispensable dans le contexte géopolitique actuel

Le 7e sommet des chefs d’État et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), qu’abritera Alger du 29 février au 2 mars, est indispensable dans le contexte géopolitique mondial actuel et des menaces qui pèsent sur l’approvisionnement, a souligné Nordine Ait-Laoussine, expert international et ex-ministre de l’Energie, plaidant pour un « rapprochement stratégique » entre l’alliance de l’OPEP+ et les pays du Forum qui possèdent 70% des réserves mondiales de gaz.

« Ce sommet est devenu indispensable compte tenu du contexte géopolitique actuel, des menaces qui pèsent sur l’approvisionnement énergétique mondial à long terme, suite à la réduction des exportations russes, et de l’importance grandissante du gaz naturel dans la couverture des besoins à l’échelle de la planète ».

Notant que la tenue de cette réunion reflétait une volonté de renforcer l’action du GECF pour protéger les intérêts des pays exportateurs et de favoriser l’expansion du gaz naturel, M. Ait-Laoussine a mis en exergue le poids considérable du GECF dans l’industrie gazière mondiale, puisque ce groupe contrôle 70% des réserves prouvées-récupérables de gaz et contribue pour plus de 50% des échanges internationaux de cette ressource.

Le Sommet verra, en effet, la participation des chefs d’État, de ministres et de hauts responsables des 12 pays membres, (Algérie, Bolivie, Égypte, Guinée Équatoriale, Iran, Libye, Nigéria, Qatar, Russie, Trinité-et-Tobago, Émirats arabes unis et Venezuela) ainsi que 7 pays observateurs (Angola, Azerbaïdjan, Irak, Malaisie, Mauritanie, Mozambique, et Pérou).

Pour l’ancien ministre, l’enjeu de cette réunion pour l’Algérie est clair : assurer le succès du sommet, ce qui profitera à l’Algérie, un « acteur très impliqué dans le développement du gaz naturel et dans son commerce à l’international ».

Aussi, l’Algérie « dispose d’une expérience prouvée dans le développement de l’industrie du gaz naturel liquéfié (GNL), dans la réalisation de gazoducs en mer profonde et dans la conception d’un contrat équilibré de vente à long terme dont l’ossature est toujours en vigueur aujourd’hui », indique-t-il.

Al24news

3. Tunnel Maroc-Espagne : Sera-t-il prêt avant 2030 ?

À l’approche de la Coupe du monde 2030, les pays hôtes, le Maroc, l’Espagne et le Portugal renforcent leurs infrastructures pour accueillir cette messe sportive. Dans cette course effrénée, le projet du tunnel ferroviaire entre le Royaume chérifien et la Costa del Sol s’accélère. Évoquée par le journal britannique Daily Express, cette liaison promet un déplacement fluide et une logistique structurée.

Selon la même source, « l’été dernier, l’Espagne a confirmé un fonds de deux millions d’euros pour l’étude de conception de ce projet de tunnel ferroviaire qui reliera le pays au Maroc sous le détroit de Gibraltar ». Le journal rappelle que le projet a été remis sur la table « après l’achèvement de la liaison ferroviaire à grande vitesse entre Casablanca et Tanger, via la capitale Rabat ».

Raquel Sánchez, ministre espagnole des Transports, confirmait qu’il « y a tout juste un an qu’on promouvait un projet d’une importance géostratégique maximale qui améliorerait les relations tant entre l’Espagne et le Maroc qu’entre l’Europe et l’Afrique ».

D’après la presse ibérique, cette liaison constitue un pas de plus vers la connexion entre les deux continents qui changerait le panorama des relations bilatérales grâce à ce travail d’ingénierie. De même, le tabloïd anglais rapporte que les services ferroviaires à grande vitesse des deux pays en bénéficieraient ainsi énormément.

Le projet prévoit que l’extension dudit tunnel serait de 42 kilomètres et relierait la zone de Punta Paloma, à Tarifa, et Punta Malabata, dans la baie de Tanger, dont 27,7 passeraient sous la mer et 11 sous terre.

De fait, la connexion entre l’Espagne et le Maroc fonctionnerait comme catalyseur pour l’économie européenne et africaine. Celle-ci réduira les coûts de transport et de logistique, favorisant ainsi les échanges commerciaux. Elle facilitera également les déplacements des personnes, en particulier de la communauté marocaine résidante à l’étranger. Sur le plan social, ce projet renforcera les liens entre les peuples des continents africain et européen, en prolongeant les liens familiaux, historiques et scientifiques qui les unissent.

En outre, cette infrastructure permettrait à moyen terme le transit de plus de 13 millions de tonnes de marchandises et 12,8 millions de passagers par an, ce qui pourrait contribuer grandement au développement économique de l’ouest de la méditerranée, selon les données diffusées précédemment par la Société espagnole d’études pour les communications fixes à travers le détroit de Gibraltar (Secegsa).

Hespress

4.  Maroc : manifestation massive à Rabat en soutien à Gaza et contre la normalisation avec Israël

Les Marocains continuent de manifester leur soutien aux Palestiniens de Gaza qui subissent les bombardements meurtriers israéliens depuis plus de quatre mois et d’exprimer leur opposition à la normalisation avec Israël.

Une nouvelle et imposante manifestation populaire a réuni des milliers de personnes à Rabat ce dimanche 11 février, selon de nombreux médias dont le journal en ligne marocain Le Desk.

Sur les images de la marche publiées sur les réseaux, les Marocains manifestent avec des drapeaux palestiniens en scandant des slogans hostiles à la normalisation avec Israël et contre le « génocide à Gaza ».

Sur les banderoles brandies par les manifestants, on pouvait lire : « La normalisation est une trahison », « Arrêtez le massacre ».

Certains manifestants ont appelé à couper les relations avec Israël, estimant que leur pays ne pouvait pas continuer à commercer avec Israël qui bombarde 24H sur 24H les Palestiniens.

Cette manifestation est un nouveau camouflet pour le Palais royal qui observe un silence étrange face aux bombardements de l’armée israélienne contre l’enclave palestinienne.

Tous les dirigeants de la planète se sont exprimés sur ce conflit qui menace d’embraser toute la région du Moyen-Orient sauf Mohammed VI alors qu’en quatre mois de guerre, plus de 27 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués par l’armée israélienne.

Le roi Mohammed VI ne s’est jamais exprimé sur cette guerre pour ne pas gêner son nouvel allié israélien. En 2020, le Maroc a conclu un accord de normalisation avec Israël en échange de la reconnaissance par les États-Unis de la marocanité du Sahara occidental occupé.

Un accord qui n’a jamais été accepté par l’opinion publique qui soutient majoritairement la cause palestinienne. En dépit de l’opposition de la rue, le Maroc a accéléré sa coopération notamment militaire avec le régime israélien.

Avec TSA

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SOURCE: FRENCH PRESS TV