Les agriculteurs en Europe continuent à faire pression sur les autorités. Jeudi 1er février, plus d'un millier de tracteurs, venus de France, mais aussi de plusieurs autres pays de l’UE, encerclent le Parlement européen à Bruxelles, à quelques heures d'un Conseil européen.
Mobilisés en masse depuis lundi, les agriculteurs français qui barraient des portions d'autoroutes aux abords de Paris lèvent peu à peu le camp à l'appel des deux principaux syndicats du secteur, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, qui ont évoqué les «avancées attendues au niveau national et européen».
Les agriculteurs n’ont pas levé tous les blocages devant les dépôts de supermarchés ce week-end. Des blocages qui ne sont pas sans conséquence pour le réapprovisionnement de certains rayons. Deux blocages menés par des agriculteurs sont également encore en cours samedi sur les routes wallonnes. En Flandre, des milliers de camions coincés à Zeebrugge ont pu repartir.
Encerclant le siège du Parlement européen ce jeudi, les agriculteurs se disent opposés aux Pacte vert et à la politique de libre marché de l’UE.
Même si la question des agriculteurs n'était pas à l'ordre du jour des dirigeants de l'Union européenne lors de la réunion de jeudi, les politiciens européens ne pouvaient l'ignorer, car ils connaissaient les conséquences de l'ignorance de ces protestations.
L’un des aspects communs de la protestation des agriculteurs en Europe est la protestation contre la bureaucratie bruxelloise.
Les agriculteurs européens affirment que les politiciens européens dissimulent hypocritement leurs problèmes ; De nombreux agriculteurs européens estiment que les règles européennes actuelles sont injustes, irréalistes et économiquement dévastatrices.
Quelles sont les racines de cette colère et ces blocages sur les routes et ces rayons de supermarchés vides… ? Contre quoi protestent les agriculteurs européens et que veulent-ils ?
Les éléments de réponse lors de notre débat de ce samedi 3 février avec l'intervention d'Alexandre Rougé, écrivain et journaliste indépendant et Jean-Maxime Corneille, analyste politique et travailleur indépendant du secteur Intelligence économique.
