Les médias israéliens ont rapporté que la possibilité d’un effondrement du cabinet de guerre de Tel-Aviv se renforce en raison de fortes divergences entre ses membres et de la démission imminente de Benny Gantz.
« Benny Gantz a décidé depuis longtemps de démissionner du cabinet de guerre et il ne lui manque plus qu’une excuse », c’est ce qu’a écrit le journal Israel Hayom dans l’introduction de son article.
Le chef de la coalition d’opposition, Yair Lapid, a salué cette décision et a reconnu être « prêt à coopérer avec Gantz de quelque manière que ce soit ; même si lui-même, Gadi, Yuli ou Gallant sont élus Premier ministre ».
Les dissensions au sein du cabinet de guerre israélien se sont accentuées lorsque Netanyahu a rejeté les points de vue de Gantz et de son ministre de la Guerre, Yoav Gallant, et s’est opposé aux responsables du Shabak, malgré trois mois de guerre à Gaza et des défaites sur le terrain sans aucun résultat.
Gantz et un autre membre du cabinet de guerre, Gadi Eisenkot, veulent prendre des mesures pour parvenir à un accord avec le Hamas et à un accord d’échange de prisonniers, tandis que Netanyahu cherche à poursuivre la guerre à Gaza. L’opinion publique en Israël est convaincue que Netanyahu poursuit délibérément cette guerre pour empêcher l’effondrement du cabinet.
Dans son article, Israel Hayom a fait allusion aux projets de Netanyahu pour sauver sa vie politique et a écrit : « Il cherche à fonder un nouveau parti pour répondre aux électeurs qui soutiennent le parti de droite, mais ne veulent pas qu’il en soit le leader ; Yakov Bardugo est impliqué dans ce projet de Netanyahu. »
Ce développement survient alors que les médias israéliens ont fait état le samedi 20 janvier d’une augmentation sans précédent du nombre de Juifs qui ont quitté la Palestine occupée et ne souhaitent pas y retourner, surtout après le 7 octobre.
Ayssar Midani, analyste franco-syrienne des questions internationales et Bernard Cornut, politologue, s’expriment sur le sujet.