Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Burkina : les VDP plus forts que jamais
Au Burkina Faso, les Volontaires pour la défense de la patrie – les VDP, ces supplétifs civils de l’armée qui participent à la lutte contre les terroristes – vont bénéficier d’une hausse de leurs primes et indemnités. C’était une promesse du Capitaine Ibrahim Traoré.
Le fait que le Sahel s’organise pour sa défense et crée ses propres forces pour combattre le terrorisme fait craindre…
Mais au Burkina Faso, le fait de la création des forces de défense populaire fait encore plus craindre cet axe.
Une armée asymétrique chargée de protéger les civils côte à côte avec l’armée nationale et pourquoi pas s’en prendre à la force d’occupation ne peut être accepté par cette force occupante.
Principale mesure annoncée : la prime mensuelle des VDP qui passe de 60 000 francs CFA à 80 000 FCFA, soit 122 euros dès ce mois de janvier.
À cela, le président de la transition a annoncé que chaque VDP bénéficierait d’une « assurance individuelle contre les accidents corporels – entraînant une incapacité totale permanente ou en cas de décès – dans le cadre des activités de lutte contre le terrorisme ». Une assurance dont le montant pourra s’élever jusqu’à 3 millions de francs CFA, soit plus de 4 500 euros.
En revanche, la prime mensuelle qui leur était accordée pour leurs frais de carburant et de fonctionnement a été supprimée. Les VDP devront désormais compter sur le soutien des populations ou des contributions volontaires.
Avec ces mesures le président Traoré renforce significativement les Volontaires pour la défense de la patrie créés il y a quatre ans pour lutter contre l’insurrection terroriste.
Rien n’est mieux que de voir cette cohésion entre les diverses parties de la défense du pays qui ne compte désormais que sur elle-même.
2. « L’opération Barkhane a anéanti l’armée malienne, a anéanti le peuple malien »
par Sputnik Afrique
Onze ans après le lancement de l’opération Serval au Mali, plus tard rebaptisée Barkhane, le vice-président du COREMA estime auprès de Sputnik Afrique que la présence militaire française dans ce pays a un « bilan calamiteux ». L’opération française Barkhane a « fait perdre l’essentiel du pays » au peuple malien, a déclaré à Sputnik Afrique Aboubacar Sidick Fomba, vice-président du COREMA (le Collectif pour la Refondation du Mali) et membre du Conseil national de transition (CNT). « L’opération Barkhane a anéanti l’armée malienne, a anéanti le peuple malien. Nous étions dans une situation désastreuse. On s’est demandé ce qui se passerait les prochains mois. Vraiment, c’est un bilan calamiteux qui nous a fait perdre l’essentiel de notre pays », a indiqué Fomba. Barkhane était un nouveau nom attribué en 2014 à l’opération Serval lancée par Paris le 11 janvier 2013 pour arrêter l’avancée des groupes terroristes vers Bamako. Cette opération a finalement été interrompue en août 2022, sur fond de refroidissement des relations entre Bamako et Paris. Par contre, l’Alliance des États du Sahel, créée le 16 septembre 2023 par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, se montre plus efficace dans la lutte contre les terroristes, selon Aboubacar Sidick Fomba. « Avec les pays de l’AES dont le soutien était la Fédération de Russie, le bilan est élogieux et va au-delà des espoirs escomptés. Avec l’appui de nos partenaires russes, aujourd’hui déterminés à lutter contre le terrorisme, les pays de l’AES et le Mali, nous avons pu libérer Kidal qui a fait onze ans d’occupation par des maîtres terroristes », a estimé le vice-président du COREMA.
3. La Namibie critique l'appui de l'Allemagne aux intentions génocidaires d'Israël
La Namibie a déclaré, samedi, soir que l’Allemagne a commis le premier génocide du XXe siècle sur le sol namibien et qu’elle « n’a toujours pas entièrement expié le génocide ».
La Namibie a rejeté le soutien de l’Allemagne aux attaques israéliennes à Gaza, a déclaré la présidence namibienne dans un communiqué publié sur la plateforme X.
Le président de la Namibie, Hage Geingob, a exprimé « sa profonde préoccupation face à la décision choquante communiquée par le gouvernement de la République fédérale d’Allemagne ce 12 janvier 2024, dans laquelle il a rejeté la plainte présentée par l’Afrique du Sud contre Israël pour génocide à Gaza devant la Cour internationale de Justice (CIJ) ».
« L’Allemagne a ignoré la mort de plus de 23 000 Palestiniens à Gaza et divers rapports des Nations unies », a regretté la Namibie, rappelant « le déplacement interne de 85 % des civils à Gaza où des pénuries aiguës de nourriture et de services essentiels sont signalées ».
Selon la même source, l’Allemagne « a choisi de défendre devant la CIJ les actes génocidaires et horribles commis par le gouvernement israélien contre des civils innocents à Gaza et dans les territoires palestiniens occupés ».
« L’Allemagne ne peut pas moralement exprimer son engagement envers la Convention des Nations unies contre le génocide, y compris l’expiation du génocide en Namibie, tout en soutenant l’équivalent d’un holocauste et d’un génocide à Gaza », souligne le communiqué.
Plusieurs organisations, dont Human Rights Watch, ont averti contre les agressions israéliennes, soulignant « que Tel-Aviv se livrait à des crimes de guerre dans la bande de Gaza ».
Concernant l’appel du président du 23 décembre 2023, il a déclaré : « Geingob appelle le gouvernement allemand à reconsidérer sa décision intempestive d’intervenir en tant que tiers pour défendre et soutenir les actes génocidaires d’Israël devant la CIJ ».
Plus tôt, le président Geingob a déclaré « qu’aucun être humain épris de paix ne peut ignorer le carnage perpétré contre les Palestiniens à Gaza ».
Le génocide namibien a été perpétré par les forces coloniales allemandes contre les peuples autochtones Herero et Nama entre 1904 et 1908.
Dans ce génocide qui a visé les populations résistantes aux forces coloniales, au moins 65 000 Herero et 10 000 Nama ont perdu la vie.
À la suite du génocide, la population Herero a diminué d’au moins 70 % et la population Nama d’au moins 50 %.
Si l’Allemagne a reconnu les crimes commis en Namibie comme un génocide en 2021, elle a cependant refusé d’accepter la responsabilité des indemnités, toujours selon la même source.